C’est effectif ce samedi 30 avril, le gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji a entrepris les « Opérations Toumba Zéndé » (OTZ) (chassons l’insalubrité en langue nationale, Sango). Le Premier ministre a donné le coup d’envoi de cette lutte contre l’insalubrité dans Bangui. L’activité consiste à assainir la ville envahie par les hautes herbes et vise à dégager les principaux dépôts d’ordures qui posent un réel problème de Santé publique.
Plusieurs lieux publics ont été aussi nettoyés par les autorités et la population en général. Le Musée National Barthélémy Boganda de Bangui, n’est pas épargné. Les artistes centrafricains ont montré le bel exemple. Afin de marquer leur contribution à la reconstruction de l’édifice à travers l’OTZ, ils ont procédé à l’assainissement de ce Musée, jadis conservateur de l’histoire du pays.
Un geste qui satisfait le Chargé des missions au ministère des Arts et Culture, Jean David Toukiya. « Le musée est un patrimoine national, c’est pourquoi nous avons fait appel à tous les artistes également les cadres et agents du ministère pour assainir ce cadre fortement dégradé ».
Du côté des artistes, c’est l’enthousiasme et surtout un engagement patriotique. « Le gouvernement a mis en place une bonne initiative. Nous ne pouvons rester en marge. Et puisque le Musée fait partie de nous, nous avons préféré y mettre la propreté », a expliqué Paméla Bendji, un artiste.
Le lancement officiellement de l’OTZ, initiée par le Premier ministre Sarandji, a été fait mercredi dernier lors d’une réunion présidée au Complexe sportif Barthélémy Boganda par le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, coordonnateur de l’opération, Jean Serge Bokassa.
L’OTZ a commencé, reste la pérennisation…
OTZ mis en mal à l’université de Bangui
Les étudiants de la Faculté des Droits et des Sciences Politiques et Juridiques, ceux de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines ainsi les locataires de la Cité 1 de l’Université de Bangui s’inquiètent de l’insalubrité grandissante au niveau des toilettes.
Les constats révèlent que les Water closet (WC), de la Faculté des Sciences Politiques et Juridiques, à titre d’exemple, déjà pleins répandent une odeur nauséabonde. Cette situation, selon les étudiants, pose des problèmes d’hygiène et pourrait entraver la bonne marche des études. Problème similaire relevé par les étudiants au niveau des toilettes de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines et à la Cité 1, où les puisards sont débordés depuis longtemps.
« Notre WC est très sale, impossible de l’utiliser. Il est plein et les étudiants dépassés sont obligés de se soulager à même le planché à l’intérieur ou à l’extérieur du bâtiment dans les conduits d’eau », rapporte un étudiant de la 4e année de Droits sous couvert de l’anonymat, avant de conclure qu’il se pose un réel de santé publique.
Face à la réaction des étudiants, le recteur de l’université, Professeur Abdoulaye Sépou, engage la responsable d’un de ces collaborateurs. « Vous me remontez un problème qui ne nous a pas été signalé par le directeur des œuvres universitaires. C’est ce collaborateur, qui informé par les utilisateurs, devait venir vers nous pour nous dire s’il n’y a pas possibilité de trouver des solutions au problème posé ».
Professeur Abdoulaye Sépou qualifie de dénonciation l’intervention des étudiants sur les ondes de Radio Ndeke Luka. «Tous les étudiants vont vers Radio Ndeke Luka, ça ressemble à une dénonciation qui est une pratique que nous devons abandonner », reconnaissant par ailleurs que c’est un problème important.