Après dix mois d’attente, les ravisseurs du Sous-préfet de Baboua, du Maire de la ville de Baboua et du Pasteur de l’Église Apostolique de Aba, donnent trois jours francs à compter de ce mardi pour exécuter les trois otages. L’ultimatum est lancé aux nouvelles autorités centrafricaines ainsi qu’aux parents des otages.
Ce 10 mai, lors d’un entretien téléphonique, les bourreaux n’ont pas caché leur intention de tuer les deux autorités politiques et administratives et l’autorité religieuse. Dans la conversation avec Flavien Bolobo, coordonnateur des Églises Apostoliques secteur Baboua-Aba, ils annoncent clairement l’exécution des otages au cas où l’ultimatum arrivait à expiration.
« Ce matin, j’ai reçu un appel de la part des frères qui sont en brousse. Ils m’ont dit qu’ils ont attendu dix mois jusqu’à l’élection du nouveau président et qu’ils ne peuvent pas attendre. Voilà pourquoi, ils ont demandé au Pasteur d’appeler des parents pour leur signifier que dans trois jours, ils vont les exécuter. J’ai parlé au Pasteur qu avait les larmes aux yeux », a expliqué Flavien Bolobo, qui ajoute qu’il éprouve des difficultés à joindre le numéro qui a appelé.
Le rapt a eu lieu le 19 juillet 2015. Les ravisseurs, selon le gouvernement de Transition, étaient assimilés aux éléments du Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine.
Depuis la prise d’otages, de vaines tentatives de négociations ont été lancées par le gouvernement de la Transition mais n’ont pas été approfondies pour aboutir à la libération des trois personnes, sommées de mort.