Plusieurs centaines d’ex-Antibalaka ont reçu cette semaine leurs certificats d’enregistrement dans le cadre des opérations d’identification des ex-combattants. Les opérations se déroulent pour le moment à Sékia à une vingtaine de Kilomètre au Sud de Bangui.
Tout se déroule dans la cour de l’école de Sékia où plusieurs centaines d’ex-Antibalaka sont mobilisées, mais seulement un petit nombre, 500 hommes sont sélectionnés.
A l’appel de son nom, chaque combattant se dirige dans l’une des trois salles de classe pour retirer son certificat ou pour se faire enregistrer.
« Nous distribuons en même temps, nous enregistrons les absents. C’est un peu les passeports pour accéder au projet de la réduction de la violence communautaire en Centrafrique », indique Michel Apollinaire Bangui, chargé des opérations d’enregistrement et de profilage socio-professionnel au Haut-Commissariat au DDR, représentant du gouvernement.
Certains ex-combattants qui n’ont pas été retenus pour la première phase de cette opération se disent mécontents et appellent le gouvernement à plus de prudence. Constant Ndoutingaï, commandant de zone adjoint du secteur Sékia attend lui aussi, la seconde phase.
« Nous sommes plus de 3000, mais seulement 500 sont sélectionnés; un petit nombre pour ce projet. Beaucoup de combattants pour la plupart des anciens du groupe ne sont pas sélectionnés. C’est ce qui fait nous fait mal » explique-t-il avant d’ajouter que « Puisqu’ils ont dit que c’est la première phase, nous allons patienter. Cependant, nous appelons le Gouvernement à plus de prudence et à prendre en compte notre situation ».
Pour le gouvernement, ce projet pourrait être élargi aux autres combattants avec l’appui de ses partenaires en fonction des résultats de la première phase. Toutefois, la mise en œuvre doit encore faire l’objet d’une analyse minutieuse.
« Il faudrait bien analyser les données que nous avons parce que ce projet concerne les activités génératrices de revenu. Il faut à la fin, faire un travail d’analyse pour voir option par option. Cela demandera du temps. L’objectif, c’est qu’au mois de juillet-août, toutes les les donnés soient prêtes pour qu’on entre dans le projet », Michel Apollinaire Bangui.
Le rendez-vous est pris pour la suite des opérations d’identification au PK5 dans les jours à venir.
3000 ex-combattants devront être identifiés avant le lancement du projet « Réduction de violence communautaire » initié par la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique, Minusca et le gouvernement en faveur des groupes armés de Bangui et ses périphéries.