Le secrétaire général de l’ONU a lancé un appel contre «la culture de l’impunité» en Centrafrique, ajoutant que l’impunité est un aspect important dans les violations des droits de l’homme. Le secrétaire général a souligné également la nécessité de la lutte contre la corruption qui constitue un des obstacles majeurs au développement socio-économique du pays.
Ban Ki-Moon présentait vendredi 3 décembre 2010 un rapport au Conseil de sécurité, dans lequel il a recommandé de prolonger d’un an le mandat du Bureau des Nations unies pour la consolidation de la paix en République centrafricaine (BINUCA) dont le mandat va expirer le 31 décembre. Il a souligné que cette prolongation va permettre au BINUCA de poursuivre son travail de facilitation du processus de stabilisation du pays.
Le Secrétaire Général de l’ONU a indiqué que l’année prochaine ( 2011), le BINUCA va continuer à exécuter son mandat dans un cadre intégré et en étroite collaboration avec les autorités nationales et les partenaires de la République centrafricaine avec un accent particulier sur le processus de réconciliation, y compris par le biais de l’achèvement du processus électoral. Le BINUCA aide également les autorités nationales à mettre en oeuvre le désarmement, la démobilisation et le programme de réinsertion, a-t-il ajouté.
Il a indiqué que le BINUCA apporte son soutien pour l’instauration de l’autorité de l’Etat à travers le pays, à la réforme du secteur de la sécurité et la promotion de l’Etat de droit et pour le respect des droits de l’homme.
Le secrétaire général de l’ONU a estimé que beaucoup reste à faire pour accroître la capacité de l’armée nationale centrafricaine. Le rapport souligne également qu’en l’absence d’un personnel suffisamment formé et équipé pour barrer la route aux groupes armés qui agissent sans être inquiétés et profitant des frontières perméables, le pays va continuer à vivre dans l’instabilité et l’insécurité.
M. Ban Ki Moon a exhorté les partenaires bilatéraux à répondre positivement à l’appel lancé par le gouvernement de la RCA pour une assistance en faveur de son armée nationale.
Il a également fait part de ses inquiétudes quant à la disparition de leaders politiques en RCA et a renouvelé son appel aux autorités pour clarifier les circonstances des incidents relatifs à la disparition et à garantir la sécurité des leaders politiques et des chefs militaires qui ont rejoint le processus de paix.