Présenter la politique générale du gouvernement, c’est à cet exercice que le nouveau premier ministre Simplice Mathieu Sarandji se prête en ce moment à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Une obligation prévue par les dispositions de l’article 54 de la constitution Centrafricaine qui donnent 60 jours maximum au premier ministre après la nomination des membres de son gouvernement, de présenter aux élus, les grands axes de la politique générale qu’il est appelé à mener.
« Les choses sérieuses commencent avec cette session qui est essentiellement axée sur la déclaration de politique générale du chef du gouvernement et d’autres textes qu’on aura à examiner », a précisé Laurent Ngon-Baba député de Baboua 1 et président de la commission Intérieure, Loi et Affaires administratives à l’Assemblée Nationale.
Il indique par ailleurs que la déclaration de politique générale « est un exercice impératif et déterminante pour l’avenir du pays » en ce sens que le projet de société sur la base duquel le nouveau président de la République a été élu « devra à travers ce programme être traduit dans les faits afin de rassurer la population ».
Laurent Ngon-Baba n’a pas manqué de préciser qu’au sortir de la crise qui a secoué la République, le pays fait face à d’énormes problèmes comme ceux relatifs « à la sécurité, à la cohésion sociale, aux infrastructures tout comme la relance économique ».
Dans cette optique, le « premier ministre doit les rassurer et à travers eux – les populations centrafricaines sur ce qu’il entend faire pour faire face aux différents problèmes afin de ramener la paix et la cohésion sociale dans le pays », conclut le président de la commission Intérieure, Loi et Affaires administratives de l’Assemblée Nationale.
Cette déclaration de politique générale du gouvernement se fait à l’occasion de la 2e session ordinaire de l’Assemblée Nationale dont les travaux ont démarré ce 7 juin. Outre la présentation du programme de société du gouvernement, les élus du peuple auront également à se prononcer sur 5 principaux points. Entre autres, la ratification du protocole relatif à la création du conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine et la ratification de la charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant.