Six (6) policiers centrafricains ont été enlevés dans l’après-midi du 19 juin par un groupe armé du PK 5 alors qu’ils étaient en service entre les 5e et 3e arrondissements de Bangui. Un kidnapping en réaction contre le maintien en détention de quatre personnes sur les 14 arrêtées le 18 juin par les forces de l’ordre au poste de contrôle de PK 12 (nord de Bangui). Un acte condamné par le ministre de la sécurité publique et de l’administration du territoire, Jean Serge Bokassa.
« Ce n’est pas la communauté musulmane mais un groupe de criminels qui jouissent d’une impunité et d’une liberté au vu et au su de tous. Je condamne cet acte là et je demande aux ravisseurs de libérer ces otages dans les délais les plus brefs », a déclaré le ministre de la sécurité publique.
Ces agents de service de police ont été kidnappés au commissariat du 5e arrd alors qu’ils partaient pour déposer un groupe de personnes arrêtées samedi au poste de contrôle du PK12 et relâchées après enquêtes. Les ravisseurs conditionnent leur relâchement à la libération des quatre personnes encore maintenues pour nécessité d’enquêtes.
«… nous sommes un Etat laïc et les lois de la République sont UNE comme le pays est UN et indivisible. Et de ce fait, il y a des lois qui existent et valent pour tout le monde sans exception », répond Jean Serge Bokassa.
« Nous avons des responsables antibalaka qui sont incarcérés, qui ont été appréhendés mais suite à cela, il n’y a jamais eu de kidnapping, alors pourquoi aujourd’hui, certains criminels pensent qu’ils sont intouchables du fait de leur appartenance à une communauté ? », s’est-il interrogé précisant que « la question, n’est pas de savoir s’ils appartiennent à une communauté musulmane ou non, ce sont les actes qui déterminent ce qu’ils sont et ce sont des criminels ».
Tout en ayant une pensée pour la famille des policiers pris en otage, le ministre de la sécurité publique rassure que le gouvernement mettra tout en œuvre pour obtenir leur libération. Toutefois, explique Jean Serge Bokassa, le gouvernement demande à la Minusca de « prendre ses responsabilités » afin de traquer ces bandits qui défient son autorité, auquel cas, que « possibilité soit donc donnée à l’État de les assumer ».