Les occupants traditionnels du site de la cimenterie de Sangbi à Bimbo réclament le versement de leurs dédommagements qu’ils attendent depuis plusieurs mois. Selon ces occupants, le chef de l’Etat avait ordonné au ministère de l’agriculture depuis le mois d’août dernier de régulariser leur situation mais jusque là, aucune suite n’est favorable. Le ministère de l’agriculture a quant à lui réagi en précisant, sans autre explication, que le dossier est en cours.
Ces occupants traditionnels au nombre de 162 ont abandonné leurs champs depuis le mois de janvier 2010 au profit des travaux du site de la cimenterie centrafricaine. Ils ont reçu des promesses de la part des autorités centrafricaines leur promettant un dédommagement. « Jusque là aucune suite n’est favorable malgré les multiples démarches entreprises » a affirmé à Radio Ndeke Luka Jean Pierre BIALO un des délégués de ces occupants traditionnels. « Pour le moment notre seule revendication, c’est le versement de nos dus » poursuit-il.
Une commission avait été mise en place au mois de mai dernier pour expertiser le site et évaluer le coût du dédommagement. Cette commission après évaluation a proposé une somme de trente cinq millions de FCFA (convertir en euros).
Estimant que le coût est trop élevé, le gouvernement centrafricain a demandé la mise en place d’un nouveau comité pour réévaluer la situation. Le nouveau comité doit regrouper des experts issus de divers départements ministériels concernés, ainsi que de la sous préfecture de Bimbo.
Le ministère de l’Urbanisme a affirmé avoir envoyé déjà trois de ses experts au ministère de l’Agriculture pour siéger dans ce comité. Autrement dit, la balle est dans le camp du ministère de l’agriculture habilité à former ce comité de réévaluation.
Or de son côté, le ministère de l’agriculture et du développement rural a affirmé avoir aussi fait le nécessaire. Le dossier est en cours et très bientôt, le comité fera son travail. Après réévaluation, le dossier sera transmis au gouvernement en vue de décompter la situation. Selon le ministère, les occupants traditionnels de ce site de cimenterie doivent patienter un moment. Le temps que l’expertise finisse.
Les occupants traditionnels menacent désormais de descendre dans la rue si aucune solution n’est trouvée dans l’immédiat.