Mettre en place des garnisons par la création des régions militaires sur toute l’étendue du territoire centrafricain, c’est la nouvelle approche des autorités centrafricaines qui entendent ainsi rapprocher les forces de défense et de sécurité des différents théâtres d’insécurité dans le pays. Cette problématique a été ce 12 juillet au centre d’une conférence de presse du ministre de la défense, Joseph Yakété.
« Aujourd’hui, les choses ont changé grâce à la vision du chef suprême des armées. Avant, les forces de défense et de sécurité n’avaient leurs bases qu’à Bangui et Bouar et quand une région du pays est attaquée, c’est alors qu’on décide de les envoyer mais maintenant, les FACA iront s’installer dans les zones à risques », a précisé Joseph Yakété.
Les réalisations depuis 3 mois, la question de l’embargo sur les armes à destination de la RCA, l’opérationnalisation des FACA ou encore la sécurisation du pays sont les 4 principaux points évoqués par le membre du gouvernement lors de sa conférence de presse.
Justifiant ainsi la mise sous embargo des forces de défenses centrafricaines, Joseph Yakété a expliqué que « (…) à un moment donné, les armes circulaient partout en République Centrafricaine. Il y a ensuite eu plein de morts et le pays risquait de s’acheminer vers un génocide. C’est ce qui a poussé l’ONU à mettre le pays sous embargo », mais renchérit-il, un « dialogue est entamé avec l’ONU pour lever petit-à-petit l’embargo qui frappe les FACA afin de les remettre en selle afin d’assurer la défense du territoire ».
Entre-temps, Faustin Archange Touadera a déclaré le 9 juillet dernier lors de la conférence de presse consacrée aux 100 premiers jours de son accession à la magistrature de l’État centrafricain que les FACA doivent désormais assurer leur mission de protection.
« Les FACA doivent reprendre leur mission régalienne qui est celle d’assurer la protection des personnes et des biens et de défendre l’intégrité du territoire », a déclaré le Chef de l’Etat. Dans le sillage de cette mission, précise-t-il, « les Forces de Défense et de Sécurité doivent renforcer le contrôle de nos frontières contre les menaces asymétriques, la cyber criminalité transfrontière, la prolifération des armes légères et des petits calibres, le blanchiment d’argent, le trafic de drogue et de stupéfiant, le terrorisme et la traite des humains ».
Mais une telle mission ne peut s’accomplir qu’avec des femmes et hommes valides. En ce sens, le chef suprême des armées a précisé que « le Gouvernement s’attelle à l’assainissement des effectifs tout en veillant au changement de comportement afin d’avoir des soldats aptes à accomplir les missions qui leurs sont dévolues ».