« Quand on parle de 1500 réfugiés au Tchad et 500 au Cameroun, je crois que cela ne reflète pas la réalité », a révélé ce jeudi à RNL, Bernard Dilla, député de Ngaoundaye 1. Une réaction qui fait suite à des informations relayées par certains médias nationaux et internationaux faisant état des déplacements massifs des populations avec le risque d’un péril humanitaire à Ngaoundaye et ses environs suite au regain de tension sécuritaire constaté dans la région en juin dernier.
Dénonçant ce qu’il appelle une « extrapolation ou encore une spéculation faisant état des déplacements en masse ou encore du péril humanitaire au niveau des populations de Ngaoundaye », ce qui selon lui « n’est pas vrai », le député de Ngaoundaye précise que « dès que les gens ont su que j’étais revenu dans la ville et que les éléments camerounais et gabonais de la Minusca étaient eux aussi arrivés, ils ont commencé à revenir d’eux-mêmes ». Ceci, pour ainsi dire que la vie reprend progressivement son cours normal à Ngaoundaye dans la Préfecture de l’Ouham Péndé.
Bernard Dilla précise par ailleurs le contexte ayant poussé les populations à se réfugier à l’extérieur du pays ou à se déplacer d’une région à une autre. « … au départ quand la ville de Ngaoundaye a connu cet événement, les gens sont paniqués et ont pris toutes les directions. Mais je peux vous garantir que la majorité des gens sont allés rester aux champs », a-t-il clarifié.
Il a en outre loué la volonté humanitaire du Tchad qui, «…bien qu’ayant sa frontière avec la RCA fermée, a accepté l’ouvrir afin d’accueillir les centrafricains qui ont fui les derniers événements de Ngaoundaye ».
Ce qui n’est d’ailleurs pas le cas pour « une partie des réfugiés centrafricains qui est allée au Cameroun et qui a été refoulée par les camerounais dont le pays a hermétiquement fermé sa frontière », a regretté le député de Ngaoundaye 1.
Début juin, la ville de Ngaoundaye a été assiégée par les rebelles de la Séléka qui ont brûlé des maisons, saccagé des biens et tué plusieurs personnes. Cette escalade de la violence à Ngaoundaye a occasionné un déplacement massif de la population civile.