Une maladie d’origine incertaine sévit depuis une semaine dans la localité de Ndjoukou dans la Kémo.
Le Curé de Ndjoukou, l’Abbé Pierre Long-Gnan, a précisé avoir compté 8 décès dans un village à 17 Km de Ndjoukou. Le prêtre, niant l’existence de la maladie au centre de Ndjoukou, parle de moins d’une dizaine de morts.
« J’ai quitté Ndjoukou mercredi et quand je quittais, nous avions totalisé 8 morts », a-t-il indiqué, minimisant le bilan initial avancé par le député de Ndjoukou. « Nous pensions que c’était une chose circonscrit dans le village Mourou fleuve, situé à 17 km de Ndjoukou », a-t-il ajouté.
« J’entends sur les ondes qu’il y a plus de 20 morts », s’est étonné l’Abbé Pierre Long-Gnan trouvant ces chiffres erronés.
Le prêtre a expliqué que des mesures ont été prises pour informer la hiérarchie. « Le vendredi dernier, j’étais sorti avec M. le Maire de Ndjoukou. Nous étions allés à Sibut alerter les autorités parce qu’on a constaté que des personnes ayant assisté à un lieu de deuil, décédaient l’une après l’autre ».
Position du gouvernement
Le ministère de la Santé publique se mobilise en ce moment autour de cette maladie mortelle signalée depuis quelques jours près de Ndjoukou dans la Kémo.
Selon des sources proches de ce département, les responsables sanitaires et les partenaires œuvrant dans ce domaine étaient en pourparlers ce vendredi. Une déclaration de la ministre, Fernande Ndjengbot, est attendue dans les heures qui suivent.
Jeudi sur les ondes de Radio Ndeke Luka, le député de Ndjoukou, Jean Claude Komia-Sambia a annoncé la mort d’une vingtaine de personnes en l’espace d’une semaine.
« Selon les informations, une dame venue de la RD Congo pour s’installer à Ndjoukou meurt des suites d’une maladie. Toutes les personnes qui ont manipulé le cadavre ont attrapé la maladie, qui se manifeste par des vomissements et de la diarrhée. Au delà de 48 heures, la personne meurt », a expliqué l’élu de la nation.
Jean Claude Komia-Sambia attribue la multiplication du nombre de décès à la mort de cette femme venue de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Le nombre de victimes ne cesse de s’accroître et cela fait peur », s’est-il inquiété.
Le député crie au secours. Il appelle le gouvernement, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et les organisations humanitaires à circonscrire au plus vite cette maladie. « Nous lançons un cri d’alarme pour qu’au niveau du gouvernement et des ONG, une intervention d’urgence puisse être orientée en faveur de la population ».