C’est enfin dévoilé. Sous l’initiative de l’Union Africaine, le Gouvernement centrafricain a estimé à environ 45 millions de dollars soit 25 milliards de francs CFA le coût total de la mise en œuvre du programme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR). Cette enveloppe a été dégagée à l’issue de deux jours de réflexion sur les principes et approches techniques du DDRR et de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS).
« Tout ce que nous savons, c’est que cela coûtera beaucoup. En ce qui concerne le DDR, nous avons une estimation qui, pour l’instant tourne autour de 40 à 45 millions de dollars », a fait savoir le ministre Conseiller au DDRR-RSS, Jean Willibiro Sacko.
Les travaux de cet atelier de réflexion ont permis de définir les priorités du gouvernement en termes d’activités à exécuter dans le cadre de la mise en œuvre du programme DDRR. Pour Jean Willibiro Sacko, il est question de passer à la phase concrète.
« Ce programme nécessite des activités qui puissent permettre de pouvoir sensibiliser les différents acteurs, les amener à adhérer au programme que nous comptons mettre en place à travers des activités telles que l’élaboration d’un programme et des stratégies en ce qui concerne le DDRR ».
Le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra qui a présidé l’ouverture des travaux, a déclaré que « (…) le comité consultatif et de suivi du DDRR au sein duquel contribueront les représentants des groupes armés, aura la charge de concevoir, mettre en œuvre et suivre l’exécution du programme national du DDRR ».
Le Président de la République a rassuré que des nouveautés sont apportées dans les stratégies du programme en vue d’enrichir le document de plaidoyer destiné à la table ronde de Bruxelles, « ultime rendez-vous avec les bailleurs et donateurs ».
« J’ai décidé d’engager la rédaction d’une nouvelle stratégie nationale de la Réforme du Secteur de Sécurité », a souligné le Président Touadéra, précisant que « les priorités accordées à cette réforme doivent tenir compte de la cohérence entre les missions des différents corps, le format et les équipements de nos forces de défense et de sécurité internes en mettant un accent sur la disponibilité des matériels appropriés et en nombre suffisant et la formation des hommes ».
Près d’une soixantaine d’experts venus des différents départements ministériels et de la société civile ont pris part à ces réflexions. Le document sera validé dans les prochains jours par les forces vives de la nation avant d’être présenté aux bailleurs de fonds à Bruxelles pour financement.