La tension est montée d’un cran ce mercredi à Ngakobo, ville située à 61 kilomètres de Bambari dans la préfecture de la Ouaka. Plusieurs personnes ont marché pour demander le retrait pure et simple du contingent mauritanien de la Minusca basé dans la localité. Elles accusent les soldats onusiens de complicité avec un groupe d’hommes en armes assimilés aux ex-Séléka.
« La population, par cette marche, demande le départ du contingent mauritanien de la Minusca. Ce sont eux qui ont conduit les éléments Séléka dans leur véhicule », a précisé un habitant de la ville qui pointe du doigt ce contingent.
Le mouvement de mécontentement a pour origine la mort d’un jeune déplacé interne tué par balle de retour du champ. « Ce jeune homme tué est parti au champ chercher de la nourriture. C’est à son retour qu’il a été tué de trois balles », a témoigné un habitant joint au téléphone sous couvert de l’anonymat.
La même source explique que « la population soulevée, est allée prendre la dépouille mortelle. Arrivée à la base des soldats onusiens, le corps est exposé ».
Le contingent mauritanien de la Minusca « a rejeté le cadavre dans le local des éléments de la gendarmerie nationale. Ces derniers s’y sont opposés soutenant que la Minusca est à l’origine de cette mort », a fait savoir le témoin qui poursuit que « depuis mardi jusqu’à ce matin, le cadavre n’est pas enterré ».
Pour le moment, la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique n’a pas encore réagi à ces nouvelles accusations portées par la population contre ses forces.