A Zoukombo, localité située à environs 80 KM de Bouar – chef-lieu de la Nana-Mambéré, le ministre centrafricain de la sécurité publique, Jean Serge Bokassa a entamé au nom du gouvernement, une discussion avec les groupes armés notamment le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC) d’Abdoulaye Miskine.
Des discussions qui ont tourné autour de « la problématique d’un nouveau cantonnement en vue de libérer les bâtiments de l’école Zoukombo occupés depuis plusieurs mois par ce mouvement rebelle, leur prise en charge nutritionnelle et sanitaire et la cessation de toute activité militaire afin d’éviter des pertes humaines dans leur rang ».
Une proposition accueillie à bras ouverts par le FDPC qui, par le truchement de son porte-parole Gustave Nguetemandji, se dit « prêt à contribuer au processus de retour de la paix dans le pays ». Mais, ils conditionnent leur participation à ce processus « à la prise de responsabilité du gouvernement centrafricain en vue de faciliter le DDRR ».
En réponse, Jean Serge Bokassa a rassuré les responsables du FDPC que « leurs revendications seront fidèlement transmises au Président de la République » afin, dit-il, que « des solutions urgentes y soient apportées ».
Parlant du processus DDRR présenté par les nouvelles autorités comme la seule voie pour le retour à la stabilité et la cohésion sociale, le chercheur français Roland Marchal estime quant à lui que « le DDRR et la Reforme du Secteur de Sécurité ne sont pas l’unique solution à la crise en Centrafrique ». Selon lui, « une politique de réconciliation entre communautés doit être mise en place pour ressouder les liens sociaux ».