Dans une interview exclusive à RNL, le ministre de la sécurité publique et de l’administration du territoire, Jean Serge Bokasa estime que « la sécurité reste encore fragile dans le pays et il faut faire plus pour protéger la population ».
Selon le membre du gouvernement, cette fragilité de la situation sécuritaire dans le pays pousse son département à mettre la bouchée-double pour favoriser la libre circulation dans l’ensemble du pays.
« Je suis insatisfait parce que je pense que nous devons toujours faire plus et aller plus loin », a déclaré Jean Serge Bokassa, ajoutant qu’un « sentiment de satisfaction pourrait nous emmener à dormir sur nos lauriers »,ce qui constitue à ses yeux « un danger ».
Le ministre de la sécurité publique estime qu’il « faut rester éveillé pour améliorer le travail qui est fait » et tenter d’y apporter des débuts de réponse, relevant par la même occasion que son département enregistre au quotidien des « plaintes relatives au comportement des forces de l’ordre » mais promet-il d’y veiller.
Jean Serge Bokassa précise par ailleurs que le gouvernement entend « renforcer le niveau de sécurité » et ne plus voir des « no man’s land » où d’états dans un État comme il en est le cas actuellement dans certaines villes de la République Centrafricaine.
Dans cette dynamique, il annonce que dans la Capitale, tous les arrondissements et quartiers se doivent d’être « totalement libérés », indiquant que « les groupes armés qui continuent de s’octroyer le droit de faire ce qu’ils veulent doivent être neutralisés ».
Dans ce contexte d’insécurité, à Ndélé dans le Bamingui-Bangoran, les populations dénoncent la récurrence des braquages et autres formes de violences. Pour illustration, des hommes armés ont fait irruption au courant de cette semaine à la Paroisse Sainte Marie de Ndélé où, après avoir immobilisé le Curée, ont réussi à emporter une importante somme d’argent, des appareils électro-ménagers, deux motocyclettes, des téléphones portables et de nombreux autres objets.
Ce qui fait dire au Sous-préfet de Ndélé, Célestin Guedefara que « la population de sa localité est ainsi prise en otage par les groupes armés ».