A Kaga-Bandoro dans le Bamingui-Bangoran, plus d’une vingtaine de personnes ont perdu la vie ces dernières 48 heures. Des scènes d’assassinats et de pillages massifs y sont perpétrées les 16 et 17 septembre dans la région. Des actes attribués aux hommes armés présentés comme des éléments Seleka basés à Kaga-Bandoro.
Selon des sources locales contactées par RNL, les ex-seleka « ont déjà occasionné la mort de 19 personnes à Ndomete au PK10 de Kaga-Bandoro et, de 5 autres au centre de la ville ». En plus de ces assassinats, la paroisse Sainte Nativité de Kaga-Bandoro, la radio locale ainsi que plusieurs maisons de commerces en plein centre ville ont été pillés.
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Des actes commis en « représailles », dit-on, d’une « tentative d’assaut des antibalaka sur Kaga-Bandoro ». Selon de sources concordantes, les miliciens antibalaka venus de plusieurs villages de la région se sont regroupés au village Ndomete à 10 Kms de Kaga-Bandoro en vue « d’exiger la délocalisation de ces ex-combattants accusés de prendre en otage la population de Kaga-Bandoro ». Sans combattre, les antibalaka se sont donc retirés de la localité immédiatement assiégée par les Seleka qui s’en sont pris à la population civile.
Conséquence, la localité de Kaga-Bandoro est sous tension. Les forces de la Minusca basées dans la ville, n’arrivent pas encore à maîtriser la situation afin d’assurer la protection des civils ainsi que des sites administratifs. Toute fois, nos sources indiquent que les forces internationales auraient procédé à un « regroupement du personnel des agences des Nations-Unies en vue de leur rapatriement sur Bangui ».
Contactée à cet effet, la Minusca annonce qu’une réunion de crise s’est tenue depuis hier sur le sujet afin d’y trouver une solution.