Un calme précaire règne depuis 24 heures à Kaga-Bandoro dans la Nana-Gribizi après les violences des 16 et 17 septembre derniers. Une brève accalmie qui a permis aux habitants de la localité de reprendre timidement leurs activités tout comme quelques boutiques qui ont rouvert.
Des sources contactées par RNL confirment que la majeure partie de la population craint encore un regain de violences en dépit du dispositif militaire de la Minusca qui est renforcé dans la ville. Contrairement à certaines informations, certains habitants ne confirment pas les affrontements signalés entre Ex séléka et Anti-balaka à 10Km de Kaga-Bandoro mais parlent plutôt de « représailles des ex séléka en réaction à une agitation des anti-balaka pour le contrôle de certaines barrières ».
Ce regain de tension sécuritaire dans la localité de Kaga Bandoro fait réagir la COSCIPAC, Coordination des Organisations de la Société Civile pour la paix en Centrafrique qui s’interroge sur l’efficacité de la mission de l’ONU pour la paix dans ce pays.
«La situation sécuritaire est restée précaire depuis l’arrivée de la Minusca dans le pays avec des morts d’hommes partout », a déclaré Boniface Gona Bandadele, Vice-coordonnateur de la COSCIPAC au cours d’un point de presse tenu ce 19 septembre.
Prenant le cas de Kaga-Bandoro, le vice-coordonnateur de la COSCIPAC n’arrive pas à comprendre que les forces onusiennes soient présentes dans la ville mais « qu’un groupe armé non conventionnel se permette le luxe de poser des actes macabres contre les populations ».
A cet effet, la COSCIPAC, renchérit Boniface Gona Bandadele, va mettre en circulation « une pétition pour demander le retrait de la Minusca de la RCA ». L’organisation met aussi en garde le gouvernement centrafricain qui, selon elle, « ne fait pas assez pour garantir la sécurité de sa population ».