Une nouvelle tension a éclaté ce mercredi matin dans la ville de Kaga-Bandoro. Elle fait suite à l’assassinat d’un jeune accusé de braquage par des éléments de la Seleka, à en croire la population locale.
« Cette nuit, il y a eu un cas de braquage dans la ville », a déclaré un habitant de Kaga-Bandoro joint par RNL. Pour cet habitant, ce sont les éléments de la seleka qui se sont rendus chez ce jeune pour « le piller » et voulant « riposter à leur attaque », ils l’ont « tué », a-t-il rapporté.
Cette situation a provoqué la colère des habitants de Kaga-Bandoro qui ont pris d’assaut la devanture du bureau local de la Minusca pour réclamer le départ du contingent pakistanais de cette force onusienne. La réaction de cette dernière se fait toujours attendre.
Entre temps, les éléments de l’ex séléka accusés d’être à l’origine de ce meurtre démentent toute implication. « Effectivement, il y a eu un cas de mort dans la nuit », a reconnu Ahamat Sahad Ali, porte parole du Mouvement Patriotique de la Centrafrique (MPC), ajoutant que son mouvement « n’est en rien impliqué dans cette histoire de meurtre » qui a eu lieu selon lui, à « environs 100 mètres du bureau de la Minusca ».
Selon ce dernier, la population qui est restée devant le bureau de la force onusienne a été « dispersée ».
Ces violences interviennent alors qu’un calme précaire règne à Koui dans l’Ouham-Pendé après les scènes de violences qui ont eu lieu ce 27 septembre dans la localité. Conséquences, les populations de Koui qui ont fui les affrontements entre anti balaka et les éléments du chef rebelle Sidiki, ont convergé vers la ville de Bocaranga. Laquelle vit aujourd’hui dans la psychose à cause des rumeurs d’une attaque des hommes du général Sidiki.