En Centrafrique, les Organisations non gouvernementales Intersos, IRC et Solidarité Internationale ont décidé de suspendre leurs activités à Kaga-bandoro et ses environs. Une décision intervenue après les multiples cas de braquages et menaces auxquels font face le personnel de ces organisations humanitaires. Un coup dur pour la population de la préfecture de la Nana-Gribizi.
Depuis le lancement des opérations de démantèlement des barrières illégales à Kaga-Bandoro et dans les villages environnants, le personnel des ONG humanitaires est devenu « la cible des groupes armés», a constaté un reporter de RNL qui a sillonné la région précisant que « 16 cas de braquages ont été enregistrés dans la localité » en l’espace de deux semaines. Conséquence, les ONG Intersos, IRC et Solidarité Internationale ont pris la décision de plier bagages, abandonnant les populations à leur triste sort.
Première victime de cette décision, le secteur éducatif de la localité, bénéficiaire d’appuis de l’ONG Intersos. Des travaux de réhabilitation d’une soixantaine d’école sont stoppés. Pour Cathy Kabéa, représentant de l’ONG Intersos, « par deux fois, il y a eu incursion d’hommes armés dans leurs bureaux » et des actes de « cambriolages dans les maisons de leurs employés ».
Une « ligne rouge » qui, selon lui a été franchie par les auteurs de ces actes. Ce qui, a poussé ces ONG à « prendre un temps pour comprendre la situation avant d’y répondre».
De leur côté, les autorités locales militent pour le maintien dans la zone, des ONG humanitaires. Pour Gaston Yendémo, préfet de la Nana-Gribizi, « Les ONG humanitaires apportent de l’assistance aux populations » et si « elles quittaient la localité, quel sera le sort de la population », s’est-il plaint implorant ainsi les Nations-unies à tout mettre en œuvre pour « empêcher ces ONG de quitter la localité ».
En réponse, le Coordonnateur humanitaire Fabrizzio Kochshild promet que « tout sera fait pour améliorer la situation sécuritaire dans la Nana-Gribizi ».