Ils ont marché sur une distance d’environs 3 Km pour revendiquer plus de sécurité et la réouverture des axes menant à leur localité. Ils, ce sont les habitants du PK5 dans le 3ème arrondissement de Bangui qui entendent ainsi protester contre l’insécurité persistante dans leur secteur.
« Non à l’impunité, non à l’insécurité, chrétien ou musulman, je suis centrafricain », pouvait-on lire sur les affiches brandies par ces compatriotes.
Pour Lazare Ndjadder, un des leaders communautaires du PK5, par cette marche, les habitants du PK 5 revendiquent « plus de sécurité », demandant par ailleurs que le « commissariat de leur arrondissement soit à nouveau fonctionnel, que le droit à l’éducation et à la santé leur soit garanti ».
M. Ndjadder rajoute que « cette marche n’est pas destinée à aller chercher le pouvoir du président Touadera », reconnaissant par ailleurs que l’actuel Chef de l’État, « élu démocratiquement reste le président de tous les centrafricains ». Il indique aussi que les populations du PK 5 revendiquent « la présence de l’Etat », tant, pour lui, « Touadera est aussi le président du PK 5 ».
En réaction à cette préoccupante exigence des populations du 3ème arrondissement, la Minusca, dans un communiqué de presse rendu public ce vendredi, affirme que « son dispositif sécuritaire » dans le 3e arrondissement « est toujours maintenu ». Ceci, en vue de « faciliter la recherche et l’arrestation des auteurs du crime commis le 4 octobre contre le Commandant Marcel Mombéka, des Forces Armées Centrafricaines (FACA) », mentionne le communiqué.
La Minusca exhorte par ailleurs les autorités compétentes « à diligenter des enquêtes rigoureuses dans le but d’identifier les auteurs et les instigateurs des récentes violences à Bangui » qui, selon elle, « devront répondre de leurs actes devant les juridictions nationales ».
L’institution onusienne affirme avoir « renforcé ses patrouilles aux alentours de l’hôpital communautaire, de l’hôpital général et de l’hôpital de l’amitié » et, en cas de besoin, « ses casques bleus appuieront les forces de sécurité nationale qui assurent la protection de ces édifices ».
C’est au rond point Koudoukou que cette marche qui a réuni plus de 300 personnes ( hommes, femmes et enfants), a débuté.