Les députés centrafricains viennent de réviser l’accord de défense du 15 aout 1960 reliant la RCA et la France. Les élus de la nation centrafricaine ont adopté le 14 décembre 2010 un projet de loi autorisant la ratification de cet accord qui donne désormais à la RCA la pleine souveraineté sur ses ressources naturelles et de défendre son territoire en cas d’agression extérieure sans l’aide d’un pays étranger.
La modification de cet accord de partenariat est une volonté du chef de l’Etat français Nicolas SARKOZY de voir les ex-colonies françaises retrouver leur propre souveraineté.
Selon le ministère de défense nationale qui défendait ce dossier, l’accord de 1960 étant caduc, il faut une révision adaptée aux réalités de l’heure de Centrafrique. Autrement dit, partir d’une relation bilatérale à une relation multilatérale pour ouvrir les accords à d’autres institutions. Jean Francis Bozizé, ministre centrafricain délégué à la défense nationale affirme à Radio Ndeke Luka que la révision de cet accord est réitérée à plusieurs reprises par le président Français Nicolas Sarkozy.
Ce projet de loi stipule que la France n’intervient plus dans les conflits de la RCA comme cela se faisait auparavant et les ressources du sous sol de Centrafrique doivent être gérées par les centrafricains au nom de la souveraineté, alors qu’auparavant cela dépendait aussi de la France
Le projet entre en vigueur après sa promulgation par le chef de l’Etat centrafricain.
Dans les années 70, 80 et 90, les militaires français ont joué un rôle très capital dans différent conflits en Afrique et en République Centrafricaine. L’opération Barracuda en 1979 a permis à David Dacko de reprendre le pouvoir entre les mains de Jean Bédel Bokassa. Le régime d’Ange Félix Patassé, secoué par des crises militaro-politiques de 1996 à 1997, a été sauvé grâce aux forces françaises présentes dans le pays.