La rencontre avec les Forces vives de la nation, convoquée ce vendredi par le Chef de l’Etat, Faustin Archange Touadéra, se déroule sans le Groupe de Travail de la Société Civile. Les responsables de cette organisation ont décidé de boycotter le rendez-vous suite à l’exclusion de leur Coordonnateur, Gervais Lakosso.
« Ce matin, comme toutes les entités de la nation, nous nous sommes rendus au Palais pour participer à la rencontre des forces vives de la nation suite à la journée ville morte du lundi. En arrivant, les gendarmes et militaires qui étaient à l’entrée ont reçu une consigne que Mr. Lakosso ne devait pas entrer dans la salle », explique Gervais Lakosso, le coordonnateur de la société civile.
« Mes collègues de la société civile du Mouvement ‘‘E Zingo Biani’’ et du Groupe de travail de la société civile ont refusé eux aussi de participer à la réunion », poursuit-il.
En suspendant l’action entamée lundi pour observer une trêve, « nous pensions que cette rencontre en est l’occasion, voilà qu’on nous empêche d’aller prendre la parole. Nous en prenons acte », indique Gervais Lakosso qui prend à témoin « la population, l’opinion nationale et internationale ».
D’après lui, « (…) le Gouvernement s’inscrit dans une logique de ramer à contre courant de la volonté du peuple qui va lui-même apprécier » et par conséquent « très rapidement de nouvelles consignes » seront données, a indiqué le GTSC.
Selon le Coordonnateur, la trêve a suivi son cours depuis lundi grâce à l’appel lancé par le Révérend Pasteur Nicolas Guéré Koyamé-Gbangou, président de la plateforme religieuse de Centrafrique. Une coopération qui d’après Gervais Lakosso devait aboutir à un consensus.
« Nous avions suspendu parce que la plateforme religieuse a sollicité que nous calmons le jeu et qu’elle va faire la médiation. Mais nous nous rendons compte que cette médiation a échoué », fait observer Gervais Lakosso qui estime que le refus de la participation à « une initiative populaire » est considéré comme « le refus de droit de citoyen ».
Vêtus tous de ‘‘Noir’’, Mr. Lakosso justifie le port de cette tenue : « Nous sommes en Noir parce que nous pensons que le pays tout entier est en deuil ».
La présidence de la République n’a pas encore réagi à cet incident. Néanmoins la rencontre se poursuit en présence de plusieurs représentants étrangers parmi lesquels des ambassadeurs et des partenaires au développement.
Aujourd’hui, les centrafricains doivent dialoguer afin de localiser les facteurs qui expliqueraient le paradoxe dans lequel le pays est noyé.