La défense de Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi du Groupe de Travail de la Société Civile (GSTC), en garde à vue depuis le 07 novembre, somme le parquet de Bangui de lui fournir les preuves de son accusation.
« Dans l’intérêt de la manifestation de la vérité, la défense, souhaiterait avoir des documents probants qui attestent de cette accusation », a déclaré Bruno Hyancinthe Gbiegba, l’un des avocats des accusés.
« Il ne s’agira pas de demander aux accusés de se disculper » mais il appartiendra au parquet et à ses services de poursuites « de prouver de manière tangible et irréfutable que Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi ont réellement voulu attenter à la sureté intérieure de l’Etat », a-t-il ajouté.
Autrement dit, dans cette affaire d’atteinte à la sureté intérieure de l’État centrafricain, c’est au parquet de Bangui à l’origine de l’interpellation des leaders du GSTC qu’il revient la lourde charge de prouver en quoi est-ce qu’ils sont coupables.
Dans cette même dynamique, Me Bruno Hyancinthe Gbiegba explique que pour le moment, la défense des accusés Gervais Lakosso et Marcel Mokwapi « n’a pas encore les pièces du dossier », et donc ne peut pas « discuter de quoi que ce soit dans cette affaire ».
C’est ce 07 novembre que les 2 leaders du GSTC ont été arrêtés et placés en garde à vue au commissariat du port. Ils sont accusés « d’atteinte à la sureté intérieure de l’État, destruction des biens d’autrui, violences et troubles à l’ordre publics ».
Des faits qui remonteraient au 24 octobre dernier, journée ville morte à l’appelle du GSTC pour exiger le départ de la Minusca de la RCA. Les violences qui ont émaillé cette manifestation ont fait au moins 4 morts et 14 blessés dont 5 casques bleus de la Minusca.