La Mission Multidimensionnelle Intégrée de Stabilisation des Nations Unies en Centrafrique, Minusca tient pour responsables des violences sur les populations civiles les deux groupes armés qui se battent à Bria. Dans un communiqué publié hier lundi, le porte-parole de l’institution, Vladimir Monteiro, annonce des « mesures vigoureuses » pour la protection des habitants.
« La Minusca appelle les groupes armés le FPRC (Front populaire pour la renaissance de Centrafrique) et l’UPC (Unité pour la paix en Centrafrique) à cesser leurs affrontements », a fait savoir M. Monteiro qui a précisé « qu’ils seront tenus responsables des violences notamment sur la population civile ».
Vladimir Monteiro rassure que la situation est sous contrôle des Casques bleus. « Nous pouvons dire que nos forces depuis hier ont pris des mesures robustes. Elles patrouillent dans la ville, elles assurent la protection des populations qui sont déplacées » et qu’il n’y a pas de « victimes civils » et que cela « est du au travail de protection ».
D’après la Minusca, un Casque bleu est blessé. Mais selon des sources jointes par Radio Ndeke Luka, des pertes en vies humaines et matérielles sont enregistrées.
Des stratégies sont mises en place pour ramener la sécurité dans la ville de Bria. « Nous discutons avec les autorités locales, les responsables traditionnels pour amener les deux belligérants à cesser leurs hostilités », a souligné le porte-parole onusien.
A propos de cette nouvelle crise sécuritaire, le député de Bria 1 Arsène Kongba appelle les groupes rivaux à l’apaisement. Il explique que l’heure n’est plus au conflit mais à la réconciliation pour favoriser le développement de la région.
Arsène Kongbo exhorte le gouvernement et la Minusca à intervenir rapidement pour décanter cette situation. « Depuis dimanche jusqu’aujourd’hui, nous assistons à des tueries, ce qui n’honore pas notre préfecture. Je viens faire appel à nos frères qui s’entretuent d’abandonner les armes et d’aller au dialogue », a plaidé l’élu de la nation
Suite aux heurts de ce lundi 21 novembre au centre de Bria, beaucoup d’habitants sont contraints de fuir en brousse, d’autres se sont réfugiés sur les sites des déplacés.