La tension reste toujours vive à Bria dans la Haute Kotto. Vendredi matin des tirs à l’arme lourde et automatique ont été entendus aux alentours de la ville.
Selon des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka, il s’agirait d’un accrochage entre les éléments de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC) et ceux du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC).
« Il y a eu crépitement d’armes lourdes et légères entre 6 et 8 heures du matin », a fait savoir au téléphone El Adj Abakar Ben Hotman, un habitant de Bria précisant par ailleurs que « Les éléments de l’UPC sont en brousse et ce sont les combattants du FPRC qui sont visibles dans la ville ». Le bilan de ces nouveaux heurts n’est pas encore connu.
Une mission conjointe Nations unies, Union Africaine et CEEAC s’est rendue ce jeudi à Bria et a rencontré les représentants des belligérants. Dans un communiqué publié le même jour à Bangui, la délégation note que les violences de ces derniers jours n’ont rien à voir avec un conflit d’ordre religieux.
Ce document exige la cessation immédiate des hostilités, la libération de l’hôpital occupé par des hommes armés et la garantie d’accès en toute sécurité à cette formation sanitaire. Les dirigeants politiques des groupes armés seront responsables de tous les crimes commis et leur responsabilité individuelle sera engagée a aussi indiqué le communiqué.
Cette nouvelle flambée de violence a aussi des répercussions sur le quotidien des habitants de Bambari dans la Ouaka. Des rumeurs d’une attaque d’hommes armés dans la localité créent une psychose généralisée.
Les combats entre FPRC et UPC ont déjà fait au moins 16 morts, de nombreux blessés et plus de 9 000 déplacés.