A Bambari, chef-lieu de la préfecture de la Ouaka, la vie reprend progressivement son cours après les rumeurs d’une éventuelle attaque d’hommes armés dans la ville. Ce calme précaire est aussi enregistré à Bria dans la Haute-Kotto, théâtre la semaine dernière d’un affrontement meurtrier entre les éléments de l’UPC (Unité du Peuple Centrafricain) de Ali Darassa et du FPRC ( Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique ) de Nourredine Adam.
« La situation est calme ce matin », a déclaré Firmin Gbaboua, vicaire de l’église catholique de Bambari, joint par RNL précisant par ailleurs que quelques « détonations d’armes ont été tout de même entendues hier nuit dans la localité ».
De son côté, le gouvernement centrafricain par le truchement de Charles Paul Lemasset Mandjia, ministre de la communication a indiqué que les affrontements de Bria ont non seulement provoqué des déplacements massifs des populations mais ont aussi occasionné d’importantes pertes en vies humaines.
« On déplore 85 personnes tuées, 76 autres blessées et plus de 11.000 déplacées », a révélé Charles Paul Lemasset Mandjia, tout en ajoutant que « ces conflits d’origine ethnique ou religieuse ne sauraient se développer dans le pays ». Tout en condamnant ces actes de violences, mentionne le ministre de la Communication, le gouvernement centrafricain appelle à la « cessation immédiate des hostilités ».
La psychose qui s’est emparée de Bambari fait suite aux affrontements qui ont eu lieu lundi dernier entre les membres de l’UPC et du FPRC à Bria dans la Haute-Kotto.