En prélude à la commémoration du 58ème anniversaire de la proclamation de la République, les Centrafricains s’activent dans les préparatifs. Bâtiments repeints, routes réhabilitées, l’ambiance est à la fête. Les populations s’impatientent de célébrer cette journée. Des personnes interrogées par RNL voient en cette célébration, le « symbole de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale ».
« Ces derniers temps, nous n’avions pas la paix. Nous pensons la retrouver à travers ce 1er décembre » a déclaré Célestin Paterson Aligne, réparateur d’appareils électroniques. Carine Nguema, commerçante renchérit que « chrétiens et musulmans, sommes unis pour préparer cette fête ».
La fièvre est visible au point que les Kermesses naissent de partout. « Depuis 3 ans, on n’a pas vécu comme à l’époque mais cette fois-ci, on se rend compte à travers cette fête que le pays est en train de bouger », rétorque André Voyémakwa rencontré au Parc du cinquantenaire. Une réjouissance populaire partagée à tous les niveaux.
« Comme vous le voyez, c’est chaud puisqu’on a déjà commencé notre fête », a martelé Tangui, un habitant du quartier Gobongo.
Même situation au PK 12 où, à la veille du 1er décembre, l’ambiance est toute aussi vive. Les salons de coiffure et de couture sont remplis des clients qui viennent se tresser les cheveux ou coudre leurs habits de fête.
Pour Noella, une jeune fille rencontrée dans un salon de coiffure, « Le 1er décembre est un grand événement à ne pas manquer ». Tandis que Tatiana qui supervise un salon de coiffure se dit « ravie de l’engouement des femmes bien que le prix des mèches et des coiffures a augmenté ».
Dans les salons de couture, c’est un autre décor car hommes et femmes se bousculent et s’impatientent. Chacun veut, au plus vite, récupérer son habit avant les autres. A cet effet, Florent, un couturier du coin affirme « travailler toute la nuit pour se faire beaucoup d’argent ». Que ce soit au marché, dans les bars dancing et autres bistrots, tout le monde donne l’impression d’être au rendez-vous de cette commémoration.
Depuis 3 ans, les festivités du 1er décembre n’ont pas été organisées dans le pays.