Plusieurs violations des droits de l’homme et du Droit International humanitaire commises en République Centrafricaine ont été recensées par les Nations-Unies. Des violations qui couvrent la période du 01 juin 2015 au 31 mars 2016, y compris les six mois du gouvernement de transition. Rendu public dans un rapport du 14 décembre, « 1.301 cas de violations et abus des droits de l’homme », ont affecté « au moins 2.473 ménages dont 1.000 hommes, 261 femmes, 91 garçons, 67 filles, 808 adultes non-identifiés et 246 victimes ».
« Exécutions arbitraires, traitements et peines cruels, inhumains ou dégradants, violences sexuelles, privations arbitraires de liberté, destructions et confiscation de biens… », sont entre autres les types de violations recensées dans ce rapport.
Sont tenus pour auteurs aussi bien les « forces de défense et de sécurité gouvernementales que les éléments armés des groupes anti-Balaka, ex-Séléka (UPC/FPRC/RPRC /MPC), le FDPC, la LRA, les Foulani affiliés aux 3R et le RJ ».
Des faits jusque là « impunis », peut-on lire dans ce document qui précise que « les responsables de graves violations du Droit International des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire n’ont pas été tenus responsables de leurs actes ». Le rapport regrette que « la protection des civils ait été entravée par la présence très limitée des institutions étatiques, particulièrement en dehors de Bangui », avec comme effet induit, un « impact négatif sur la lutte contre l’impunité ».
Le rapport recommande aux autorités centrafricaines d’accorder une « priorité à la lutte contre l’impunité » et « à poursuivre les responsables de graves violations et abus des droits de l’homme passés et présents ». Ceci, à travers le « déploiement des fonctionnaires notamment les magistrats », sur toute l’étendue du territoire afin de « rétablir l’autorité de l’État et l’État de droit ».
L’appel est aussi lancé aux groupes armés de « mettre fin à tous les abus contre les civils, dont les attaques contre leurs habitations et leurs sources de subsistance ».
A la communauté internationale, le rapport recommande de continuer à « fournir un appui technique et financier aux autorités dans le domaine de la justice et la sécurité », à travers la création de la Cour Pénale Spéciale ainsi que le programme DDRR…