La situation sécuritaire reste préoccupante à Batangafo dans le nord de la RCA. Ce 27 décembre, les autorités politiques et administratives ont annoncé que trois personnes sont décédées, une trentaine d’autres blessées. Il s’agit du bilan provisoire d’un incendie survenu sur le site des déplacés de la Maison des Jeunes de Batangafo.
Selon les informations, des récipients remplis d’un liquide inflammable ont pris feu. Plusieurs maisonnettes sont parties en fumée laissant de nombreux sans abris. On ignore tout sur l’identité de l’auteur.
« Par imprudence, deux fûts contenant de l’essence ont pris feu. L’incendie a détruit plus de 500 huttes. Il y a eu trois morts et plusieurs cas de blessés. 32 personnes sont en ce moment à l’hôpital pour des soins intensifs », a expliqué Déwo Bafounga, sous-préfet de Batangafo. Selon lui, « les gens sont dans le désarroi ».
« Il n’y a aucune action humanitaire pour l’heure », déplore-t-il, ajoutant que des efforts se font pour assister ces personnes. « Nous sommes à pied d’œuvre pour trouver des solutions », a indiqué le sous-préfet qui sollicite une aide multiforme pour la survie des sinistrés qui ont tout perdu.
Une conclusion s’impose donc en urgence. « La seule solution est de procéder à la fermeture du site des déplacés de Batangafo », a martelé M. Bafounga. Car, « ce site n’est plus viable. Il devient le refuge des hommes armés », mais également une cache d’arme.
Hier lundi 26 décembre, au moins 300 abris de fortune ont été incendiés sur le site des déplacés situé entre l’église catholique et le siège local de l’ONG DRC par des Antibalaka. De nombreux sinistrés restent et demeurent sans assistance.
Plusieurs personnes ont été contraintes de fuir pour se réfugier près de la base de l’ONG DRC ou à proximité de la Minusca. La présence des hommes armés assimilés à des Antibalaka est toujours visible aux alentours des sites.