La reprise du service a été à environ 80 % ce lundi matin au niveau de l’administration publique et privée selon un constat fait par Radio Ndeke Luka. La plupart du personnel tout comme les responsables des services ont été à leurs postes.
« Les textes législatifs qui régissent les fêtes légales en République Centrafricaine sont clairs. Il n’est nullement prévu par les textes en vigueur que le 2 janvier devait être férié », a expliqué Jean Christophe Nguinza, ministre chargé du secrétariat général du gouvernent. « Je suis ravi parce que le personnel à 95% est présent », s’est-t-il réjouit.
Un responsable de la direction du logement présent à son service, sous l’anonymat, dit qu’il est important d’obéir à l’appel des autorités car nul n’est au dessus de la loi.
« Nous devons respecter la loi et reprendre le travail. Nous avons ce devoir d’accomplir nos responsabilités respectives », a-t-il défendu. Selon lui, « les Centrafricains ont commencé à prendre conscience du retard de développement après cette crise ».
Pascal Wanza, un fonctionnaire admis à faire valoir ses droits à la retraite venu faire ses courses en ville se dit surpris par cette reprise. « Lorsque je suis arrivé au centre-ville, j’ai vu une banque ouverte, je me suis dit que les Centrafricains sont conscients. Du point zéro au quartier Ben-zvi, les gens travaillent ». Les activités ont aussi repris à presque 100 % dans les marchés de la capitale.
Une vingtaine de fractures à l’hôpital Communautaire, bilan de l’après fête
La célébration du nouvel an n’est pas restée sans conséquences. Au service de traumatologie de l’hôpital Communautaire de Bangui, Docteur Bertrand Tékpa, a attesté qu’ils ont reçu près d’une vingtaine de fractures graves qui posent un problème de prise en charge rapide. « Nous tournons autour d’une vingtaine de blessés pas des moindres », a relevé le médecin qui a aussi indiqué que le service ne dispose pas assez de lits pour supporter le nombre de malades.
Des sources hospitalières ont également affirmé que des blessés, liés aux accidents pour la plupart des motocyclettes, sont pris en charge. « On a reçu des blessés particulièrement graves. Ils ont présenté des fractures sur au moins deux ou trois fragments du membre et la plupart des fractures ouvertes », a expliqué Dr Tekpa, spécifiant que le personnel soignant a annoncé « deux décès ».