A Boali, les proches des personnes présumées assassinées en mars 2014 par des soldats congolais de la MISCA réclament justice. Pour ceux-ci, le gouvernement et la communauté internationale doivent « veiller », à ce que les « auteurs soient punis », et que « les proches des victimes soient indemnisés ». De la même manière, les populations souhaitent que les forces internationales déployées en Centrafrique puissent « respecter leurs engagements » concernant la « protection des civils ».
A cet effet, une équipe d’experts des Nations Unies vient de boucler une première phase d’enquête sur les lieux d’inhumation situés au une dizaine de Km du centre Boali.
Selon Michel Mouni, sous-préfet de Boali, cette mission est venue « recueillir les informations sur les restes des personnes qui auraient été tuées par les soldats congolais de la MISCA ».
Une information confirmée par le porte parole de la Minusca, Vladimir Monteiro. Le 17 janvier dernier, il a précisé qu’une équipe « d’anthropologie médico-légale », a entrepris à Boali des « opérations d’exhumation », afin de procéder à « l’identification des restes des 12 personnes présumées » et « sommairement exécutées par le contingent congolais de la MISCA dans cette localité en mars 2014 ».
Selon Vladimir Monteiro, les informations ainsi recensées « aideront à la connaissance de la vérité judiciaire non plus basée sur les preuves par témoin mais sur des preuves scientifiquement établies »,et permettront également de connaître « les causes de leurs morts ».
C’est en 2014 à Boali qu’au moins une douzaine de personnes parmi lesquelles des femmes et des enfants ont été « abattues et enterrées dans une fosse commune ». Des faits attribués aux soldats congolais de la Misca, la force de l’Union Africaine qui étaient en poste dans cette localité située à environs 90 Km au nord de la Capitale centrafricaine.