« Un maître-parent ayant lui-même arrêté l’école en classe de CM 2, une classe surchargée et un manque de matériels didactique », c’est le triste constat fait par RNL à l’école du village Wanou située à environ 40 Km de Carnot dans la Mambéré Kadéï. Crée en décembre 2016, cette école qui accueille des enfants de 6 à 13 ans est un exemple typique d’établissement de campagne. Elle doit son existence à la seule volonté des villageois.
« Nous déboursons 7000 Fcfa par mois pour payer ce maître-parent », a indiqué Marc Goba, chef du village et président de l’Association des Parents d’Élèves de Wanu. Il précise que c’est pour « éviter que leurs enfants soient les oubliés du système éducatif centrafricain », qu’ils ont eux-mêmes construit « un hangar et recruté l’enseignant », en charge de l’éducation des enfants. Il n’y a pas d’école publique dans ce village.
En plus, l’école du village Wanu fonctionne dans des conditions difficiles : « pas de tables-bancs ni de livres ou de cahiers pour les 73 élèves». Malgré sa bonne volonté, Gaston Zoumanza – le maître-parent doit aussi affronter une autre difficulté, celle des élèves qui manquent les cours. Entre autres raisons fournies, « les cas de maladie, des enfants qui préfèrent accompagner leurs parents à la chasse ou dans les mines à la recherche du diamant… ».
Malgré ces absences, sa détermination est encore plus forte quand il dispense les cours aux écoliers. Dans le reportage réalisé par l’envoyé spécial de RNL à Wanu, on peut entendre les enfants réciter la leçon sur le Sida considéré comme « une maladie dangereuse dans le monde entier », ou encore un exercice de lecture « quand maman va au village, elle achète une jolie jupe ».
Pour la circonstance, le meilleur élève de Wanu qui rêve d’une meilleure école pour les enfants récite avec fierté : « Mon école est bien jolie avec ses murs jaunes et gris. On y trouve beaucoup d’enfants de 5 et 6 ans, des garçons et filles. On y apprend à lire, à écrire et à dessiner ».
Appel est donc fait aux autorités éducatives de la République Centrafricaine mais aussi aux associations de bonne foi de voler au secours de ces centrafricains qui ont aussi droit à « l’éducation ».