Dans un rapport rendu public ce 16 février à propos des violences dans la Ouaka et une bonne partie de la Haute-Kotto, Human Rights Watch (HRW), accuse l’UPC de Ali Darassa d’avoir exécuté 32 civils. Selon cette organisation de défense des droits de l’homme, « les combattants de l’UPC ont exécuté 25 civils le 12 décembre 2016 dans la ville de Bakala ». Des personnes convoquées, selon HRW « dans une école pour ce qu’elles croyaient être une réunion ». Ce même jour, soutient HRW, « 7 hommes qui revenaient d’une mine d’or à proximité ont été également tués ».
Selon Lewis Mudge, chercheur auprès de la division Afrique de Human Rights Watch, « ces exécutions sont des crimes de guerre flagrants » commis par des « combattants de l’UPC qui se sentent libres de tuer à volonté ».
Des accusations rejetées par Ali Darassa qui, répondant aux enquêteurs de cette organisation le 23 janvier 2017, a affirmé « que ses hommes n’avaient tué aucun civil à Bakala ni dans les villages environnants ».
Si les violences continuent de gagner en intensité dans les villes ci-dessus citées, HRW se réjouit de la nomination, le 14 février 2017 du procureur général de la Cour pénale spéciale. Ce qui, selon elle « constitue un pas important vers la responsabilité pénale ». A cet effet, HRW exhorte la CPS basée à Bangui de « recruter maintenant le personnel supplémentaire sans délai afin qu’elle puisse commencer les enquêtes et les poursuites ».
Toutefois, à Bambari, les rumeurs d’une bataille entre deux groupes rebelles se font de plus en plus pressantes. Certaines sources ont indiqué à RNL qu’un ultimatum de 48 heures aurait été lancé le 15 février par la Minusca à l’endroit de Ali Darassa sommé de quitter la ville afin d’éviter un combat avec le FPRC.