Ces derniers jours, les commerçants de Bozoum dans l’Ouham Péndé (nord de la République Centrafricaine) craignent d’emprunter le tronçon qui va de la ville à Mbaï-Mboum (frontière avec le Cameroun) en vue d’acheter des marchandises.
L’insécurité, qui va crescendo sur cette voie routière, freine le développement des activités de ces opérateurs économiques. Ceux-ci lancent un appel aux autorités de Bangui.
Les hommes armés sévissent en toute impunité dans la région, commettant des exactions de tous genres. Plusieurs fois, des usagers ont été systématiquement dépouillés de leurs biens.
Selon des témoins, les propriétaires des véhicules de transports en commun font appel à des éléments d’auto-défense (Antibalaka) pour assurer la sécurité des passagers et des marchandises. Certaines sources relèvent aussi le manque de réactivité des soldats onusiens qui protègent les convois.
En plus de cette situation, il se pose un autre problème : l’insuffisance des éléments des forces de sécurité intérieure, notamment les gendarmes affectés dans la ville.
Les multiples poches d’insécurité dans la zone ont des conséquences sur les ménages : la hausse des prix de certaines denrées de première nécessité sur le marché à Bozoum.
La population de l’Ouham Péndé appelle les autorités de Bangui à prendre les mesures qui s’imposent pour garantir la sécurité dans toute la préfecture.