Le chef de file de l’opposition centrafricaine Anicet Georges Dologuélé estime que le bilan de la première année au pouvoir de l’actuel président est « gravement négatif ». Une prise de position intervenue au détour d’une interview exclusive accordée à RNL.
« La table ronde de Bruxelles est l’unique bilan des 12 mois », du régime Touadéra, affirme le président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA). « Maintenant que les promesses sont faites, il faut « travailler d’arrache-pied pour que l’argent soit décaissé », a-t-il ajouté.
Volet sécurité, renchérit Anicet Georges Dologuélé, « il ne peut pas avoir de bilan » d’autant plus qu’il y a eu selon lui, « une grave dégradation de la situation sécuritaire». Pour illustrer ses propos, le président de l’URCA affirme qu’avant l’arrivée du Président Touadera, « il y avait un minimum de sécurité », les groupes armés étaient en « stand by ». Ils attendaient selon lui « les élections, la démobilisation ainsi qu’une solution pour déposer les armes ». Mais depuis son investiture, conclue Anicet Georges Dologuélé, les « choses se sont embrasées de partout ».
Le 30 mars dernier, dans son message à la nation à l’occasion de ses 12 premiers mois à la tête du pays, le Chef de l’État Faustin Archange Touadera a présenté un bilan « positif » de son action. Il a tout de même reconnu que « beaucoup reste à faire », tout en indiquant que sur le plan sécuritaire, « des efforts ont été faits et se font encore pour asseoir la stabilité et la paix ».
Du côté des populations, les avis divergent. Certains citoyens rencontrés soutiennent qu’il y a un « léger mieux », d’autres affirment que « rien n’a été fait avec l’insécurité qui bat son plein à l’intérieur du pays ».
Le Président Faustin Archange Touadera avait été élu le 14 février 2016 avec 63 % de voix au second tour de l’élection présidentielle contre Anicet George Dologuélé qui avait recueilli plus de 30 % de suffrages. Il a prêté serment le 30 mars 2016.