Sous ce soleil de plomb, plusieurs centaines de travailleurs se sont mobilisés sur l’Avenue des Martyrs pour le grand défilé en présence du Président Faustin Archange Touadera. Une première à Bangui depuis le déclenchement de la crise dans le pays. Présente à la tribune, l’ancienne Cheffe d’Etat de la Transition Catherine Samba-Panza se réjouit de cette « belle démonstration de nationalisme », tout en souhaitant « plus d’effort pour la restauration de la sécurité », gage selon elle, « d’un bon climat de travail ».
Évariste Balidaké, fonctionnaire au ministère de l’Habitat interpelle ses pairs sur le respect des horaires de travail. « Ceux qui travaillent doivent comprendre que le travail, c’est de 07h 30 à 15h 30 », précise-t-il invitant les responsables de différents ministères de « veiller sur leurs services », afin de « lutter contre la paresse au travail ».
Interrogé par RNL sur l’importance du 1er mai, un travailleur rapporte sous couvert de l’anonymat que « le travail », lui a « beaucoup apporté » et c’est normal qu’il puisse défiler pour exprimer « sa joie », tout en déclarant que « sans le travail, l’homme n’est rien dans ce monde ».
De Bangui en passant par Boda, Ndélé et Bogoula dans l’Ombella-M’Poko, la fête du 1er mai a été célébrée tandis qu’à Berberati, elle a été repoussée au 05 mai. A Ndélé et Bogoula, les travailleurs ont plutôt organisé une marche.
En prélude à cette commémoration, plusieurs représentants des secteurs publics et privés ont été décorés le 30 avril sur l’Avenue des Martyrs. Au total 1445 travailleurs ont reçu différentes médailles pour ce 1er mai 2017. Cette tradition tire son origine des combats du mouvement ouvrier pour obtenir la journée de huit heures à la fin du XXIXe siècle. Elle est célébrée dans de nombreux pays du monde et donne ainsi l’occasion aux travailleurs de réfléchir sur leurs conditions de travail.