Les habitants de la ville ont marché ce lundi depuis la rivière Chinko jusqu’à la Place de la préfecture. Toutes les communautés réclament la paix et la sécurité.
La population envisage ainsi de consolider la cohésion sociale pour barrer la route à la violence et à la division. Au point de chute, les organisations ont remis un mémorandum aux autorités locales et à la Minusca. De fortes recommandations concernant la libre circulation des biens et des personnes, l’insécurité sur les différentes voies routières menant à Rafaï sont contenues dans le document.
Contactés par Radio Ndeke Luka, certains leaders de la société civile sur place ont fait savoir que depuis ces derniers temps, la localité de Rafaï est en proie aux attaques de groupes armés mettant en mal les efforts de cohésion sociale. Ils sollicitent des autorités de Bangui et de la Mission onusienne une action urgente pour la sécurisation de la population.
Réaction parlementaire
Le collectif des députés du Mbomou tire la sonnette d’alarme. Leur président Serge Singa Béngba signale la présence des groupes armés de l’UPC, du FPRC et des Antibalaka aux environs de Bangassou. Il dénonce des affrontements dans les localités de Bakouma et de Nzako.
Selon l’élu de la nation, les communes de la sous-préfecture de Bangassou sont en proie aux exactions des hommes armés. « La situation est volatile dans certaines régions, dans certaines villes. Il y a des combats sporadiques. Il faut rappeler qu’il y a eu d’abord des combats fratricides à Bakouma, Nzako entre des groupes armés non identifiés », a indiqué Serge Singa Béngba. Pour le parlementaire : « la population de Bangassou vit dans la psychose même si la ville est calme ».
Le député dit détenir des preuves qu’il y a eu des morts. « J’ai la liste de certaines victimes qui montrent que les morts ne sont pas que d’un côté », a-t-il assuré soulignant qu’il est « important que nous informions la population pour ne pas que chaque communauté se dise : nous sommes persécutées et que cette persécution ne concerne qu’une partie de la population ».
Serge Singa Béngba demande au gouvernement de Simplice Mathieu Sarandji et à la représentation onusienne de Parfait Onanga Anyanga d’intervenir.
« Nous demandons à la Minusca de jouer son rôle pour éviter que les choses ne s’enveniment. Nous voulons plutôt prévenir que guérir », a souligné M Singa Béngba.