La ville de Alindao dans le centre du pays a retrouvé ce mercredi, un calme apparent au lendemain de violents affrontements qui y ont opposé la veille, des antibalaka aux éléments de l’UPC de Ali Darassa. Néanmoins, quelques tirs sporadiques ont été entendus ce 10 mai dans cette localité. Même si le bilan exact tarde à être connu du fait que les réseaux téléphoniques ne sont pas fonctionnels dans cette ville, certaines sources avancent « une dizaine de personnes tuées », de nombreux déplacés à l’église Catholique et d’autres en brousse. Difficile aussi pour la Croix-Rouge locale de circuler librement afin de « récupérer les corps ».
Selon certaines informations fournies à RNL, la mission catholique a mis en place « 4 équipes pour l’enregistrement des personnes fuyant leurs maisons ». Déjà, plus de « 3000 personnes déplacées sont recensées », et les responsables religieux de Alindao craignent déjà une crise alimentaire. Les déplacés continuent d’arriver en masse en raison de la présence de la Minusca sur le site de la mission catholique.
Les casques bleus dont un hélicoptère survole Alindao ont reçu dans la soirée du 9 mai, un renfort de 9 véhicules qui y mène des patrouilles. Un début de réponse à la sollicitation – la veille de Edouard Goumoudjou député de Alindao 2.
Tout comme à Alindao, la Minusca a dépêché à Bangassou, un hélicoptère et des casques bleus pour sécuriser des recherches suite à l’’attaque armée qui a visé un convoi de casques bleus en provenance de Rafaï. Attaque attribuée par la Minusca aux antibalakas de la région et qui a fait, selon un communiqué de l’institution onusienne, « 4 casques bleus tués, 1 porté disparu et 8 autres blessés », dans les environs du village Yongofongo, à 20 km de Bangassou.