Les affrontements qui ont opposé mardi dernier à Alindao les antibalaka aux éléments de l’UPC de Ali Darassa ont fait « 37 personnes tuées dans les quartiers Bangui-Ville, Bornou et Woloma ». Un bilan fournit par la Croix-Rouge locale qui confirme l’afflux des déplacés. Même si le secours humanitaire tarde à se mettre en place, plus de 3000 déplacés internes ont déjà été enregistrés.
Selon les responsables du diocèse de Alindao qui parviennent à communiquer par Internet, « aucun coup de feu n’a été entendu depuis un peu plus de 24 h ». Toutefois, ils se disent confrontés à un « problème de places pouvant contenir les déplacés », car les espaces publics de la ville sont totalement occupés. La pluie du 10 mai qui s’est abattue sur Alindao a mis également les populations dans la détresse.
Selon certaines sources contactées par RNL, plusieurs de ses compatriotes, « dorment à ciel ouvert ». L’équipe locale de la Caritas est à pied d’œuvre pour la construction des latrines, la gestion des puits tout en exerçant un contrôle de « sécurité à l’entrée du site ».
Afin de circonscrire au plus vite les violences qui continuent d’endeuiller de nombreuses familles, « une deuxième réunion de la délégation de l’évêché de Alindao avec Ali Darassa est déjà programmée ».