A l’issue de la deuxième réunion qui a eu lieu ce 11 mai entre les représentants du diocèse d’Alindao conduite par Mgr Cyr Yapaupa avec Ali Darass, une trêve a été obtenue. Selon les informations recueillies par RNL, le chef de l’Union pour la Paix en Centrafrique (UPC), a même demandé aux personnes déplacées de « regagner leurs domiciles ». Entre temps, le bilan a encore été revu à la hausse. Estimé la veille par la Croix Rouge locale à « 37 morts », il atteint désormais plus d’une « cinquantaine de personnes décédées, une centaine de blessés et plusieurs déplacés ». La croix rouge est toujours sur le terrain à la recherche d’autres corps. Sous contrôle des casques bleus depuis 48h, Alindao est néanmoins une ville « paralysée », où sont encore visibles, les combattants de l’UPC alors que les antibalaka, selon nos sources, se sont retirés de la ville.
Trop c’est trop
Alors qu’un calme apparent est constaté à Alindao, la commune d’élevage de Niem dans la Nana-Mambéré est toujours contrôlée par les rebelles du 3R (Retour, Réclamation et Réparation). Le collectif des députés des deux préfectures (Ouham-Péndé et Nana-Mambéré), à l’issue d’une réunion ont décidé de rencontrer les responsables de la Minusca. Les élus de la localité comptent repartir dans les deux régions pour « examiner la situation afin d’y apporter une solution définitive ».
A cette « réunion d’urgence », sollicitée par les parlementaires de préfectures suscitées, devraient y prendre part, les « autorités traditionnelles », de la localité, indique Martin Ziguélé, député de Bocaranga 2. « Nous voulons crever l’abcès », fait-il noter demandant à ce qu’on leur explique « quel sort est réservé aux populations de leurs régions », afin que « nul n’en ignore».
Martin Ziguélé ajoute par ailleurs qu’ils doivent – avec Parfait Onanga Anyanga et les autorités traditionnelles se dire « un certain nombre de vérité ». Ceci, afin que « chacun prenne ses responsabilités pour le retour de la paix dans ces régions ».
La dernière attaque des éléments du chef rebelle camerounais Sidiki dans la localité de Niem aurait fait plus de « 22 morts et des dégâts matériels considérables », selon Jonas Donon, député de Bouar 4 .