La situation semble se stabiliser à Bria dans la Haute-Kotto mais la psychose règne toujours au sein de la population à cause des agitations des groupes armés rivaux. La précarité de la situation laisse penser à la probabilité de nouveaux combats. Selon des sources locales contactées par RNL, il y a eu de « multiples incidents tels les incendies des maisons, les pillages et autres exécutions sommaires ».
C’est le cas notamment dans le secteur bac, derrière l’aérodrome et dans le quartier Ndrou 4. Conséquences selon des sources humanitaires et la Minusca, plus de 20.000 personnes ont trouvé refuge dans des sites des déplacés, mais sans aucune assistance. D’autres par contre, ont regagné des familles d’accueil dans le quartier Bornou encore jugé calme.
Selon l’abbé Ephrem Pounaba, vicaire de la Cathédrale de Bria, « jusque lors, on dirait que les violences ne sont pas encore terminées », alors que d’autres sources indiquent qu’il y aurait déjà une « soixantaine de personnes tuées et des dizaines de blessés ».
Le vicaire de la Cathédrale de Bria précise par ailleurs que selon certaines informations, ce chiffre serait légèrement supérieur à la « centaine de morts », d’autant plus que « certains corps dans les quartiers n’ont pas encore été inhumés ». Seule la Croix-Rouge locale parvient selon lui, à sillonner les quartiers afin de procéder au ramassage des corps dont certains se trouveraient encore dans les maisons.
L’abbé Pounaba explique également que « cette tension pourrait amener un tournant dans la crise avec la tentative de manipulation des esprits qui pourrait faire sombrer à nouveau la ville dans une animosité de crise communautaire ».
Afin d’éviter que Bria ne sombre encore dans le chaos, les imams et la jeunesse islamique ont pu mener une « médiation afin d’apaiser la situation », a martelé le vicaire de Bria.