Une brigade composée de gendarmes et policiers dénommée Unité d’Intervention Rapide et de Répression des violences Sexuelles (UMIRR) est désormais fonctionnel à Bangui. Elle est équipée et officiellement lancée ce mercredi par le Chef de l’État Faustin Archange Touadéra.
UMIRR est logée dans un bâtiment de cinq salles. Quelques ordinateurs, deux véhicules, trois motos et divers équipements vont permettre au service de mener la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. Le Président de la République estime que l’Unité servira de soins et de conseils aux vulnérables.
« La lutte contre l’impunité c’est le travail de complémentarité et de collaboration qui mettra en lien UMIRR avec les autres services d’enquêtes et de répressions des violences sexuelles », a déclaré Faustin Archange Touadéra pour qui « cette cérémonie offre l’occasion de renouveler l’engagement à œuvrer pour mettre fin à toutes formes de violences à l’égard des femmes et des enfants ».
Pour la Représentante résidente du PNUD, Najat Rochdi : « le lancement de l’Unité du centre n’est que le début d’un processus (…) une partie du processus est de construire un réseau qui permettra d’accompagner ces femmes ».
Se réjouissant de la remise de ce local, la secrétaire générale de l’Association des Femmes Juristes de Centrafrique, Nadia Fornel Poutou, pense que l’un des objectifs poursuivis est « la lutte contre les violences à l’égard de la femme et la promotion des droits de l’homme. La mise en place de cette structure contribuera beaucoup dans les activités à l’endroit des femmes et des enfants ».
UMIRR est rendue possible grâce au financement du Programme des Nations Unies pour le Développement en collaboration avec le Japon.
Des enfants privés de leurs droits
« On ne peut pas jouer avec l’avenir d’un peuple », a fait savoir Pasteur Nicolas Guérékoyamé-Ngbangou membre de la plate forme des confessions religieuses présents à ce séminaire. Selon ce chef religieux « utiliser des enfants de 8 ans pour les enrôler dans une guerre, c’est un génocide qui se prépare en RCA ». Car : « Aucun Dieu ne tolère la haine, la barbarie contre son semblable, moins encore contre des enfants innocents ».
Les groupes armés sont appelés par la Minusca et la plate forme des confessions religieuses à stopper de compromettre l’avenir des enfants. « Nous devons arrêter les violences contre les civils et les communautés d’où qu’elles viennent pour donner une chance à la paix afin que nos enfants héritent d’un pays où ils peuvent vivre et s’épanouir », ont-ils souhaité.
La Journée de l’Enfant Africain 2017 va être célébrée autour du thème « L’Agenda 2030 pour un développement durable en faveur des enfants en Afrique : accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances ».
C’était le 16 juin 1976 à Soweto que des milliers d’élèves sud-africains avaient été massacrés sous le régime de l’apartheid. Ils avaient manifesté pour protester contre la mauvaise qualité d’éducation.