La situation est toujours inquiétante à Bria dans la haute Kotto où des tirs à l’arme lourde et légère ont encore été entendus dans la soirée du 21 juin aux alentours de l’aérodrome.
Selon les informations recueillies par RNL, les éléments de la coalition FPRC et MPC coordonnée par Abdoulaye Hissène ont effectué des tirs d’essai proche de l’aérodrome. L’autre aile FPRC dirigée par Azor Kalite n’étant pas au courant de ses essais, a automatiquement réagi par des détonations d’armes estimant que la ville faisait à nouveau l’objet d’une attaque armée.
Les tirs ont fait un blessé dans les rangs de la faction FPRC rivale. Conduit au dispensaire de l’ONG MSF France, l’homme blessé s’est éteint par la suite. Une situation qui va pousser les frères d’armes du défunt élément à prendre à partie, le personnel soignant de cette ONG. Certaines sources contactées par RNL affirment que le coordonnateur de l’ONG « International Medical Corps » (IMC) a même été agressé. Conséquences, les deux organisations MSF et IMC ont décidé d’arrêter temporairement leurs activités. Un service minimum est mis en place.
Les humanitaires pris pour cible
Toujours selon nos sources, mardi dernier, le siège de l’ONG nationale « Main dans la Main pour l’Action Humanitaire et le Développement Durable » (MAHDED) a fait l’objet de pillage. Des biens estimés à hauteur de 18 millions de Fcfa ont été emportés. Il en est de même pour le sous-bureau de l’OMS également vandalisé. Pareille situation pour les ONG « Oxfam et IMC », dont les maisons du personnel ont aussi été saccagées. Autre conséquence de ce regain de tension sécuritaire, la hausse des prix des denrées alimentaires. Une cuvette de manioc qui se vendait à 800 Fcfa se vend désormais à 1300 Fcfa. L’eau potable devient aussi rare car insuffisante.
Par crainte d’une reprise des hostilités en raison des rumeurs d’une éventuelle attaque de la coalition du FPRC contre le site des déplacés, les responsables de la Minusca ont demandé à ces compatriotes de ne pas s’aventurer en dehors des sites. Les 2 factions FPRC qui contrôlent la ville ont érigé des check-point chacune sur les axes partant de leurs zones de contrôle aux autres quartiers de la ville.
Les violences qui ont à nouveau éclaté dans la ville de Bria ont fait, selon certaines sources, plus d’une centaine de personnes tuées et des dégâts matériels considérables.