Haut Mbomou : Inhumation de deux soldats à Obo

Les deux éléments des Forces armées centrafricaines (un sergent-chef et un caporal) tués dimanche à Mboki ont été finalement enterrés ce mardi 27 juin à Obo. Selon Ghislain Dieu-Béni Koléngo, préfet de la région, les dépouilles mortelles, arrivées mardi dans la ville, n’ont pas pu être transférées sur Bangui à cause de leur état de décomposition.

Deux civils ont également été abattus au même moment. Un troisième militaire de 2e classe a été grièvement blessé. Selon le préfet, la tension est vive. « La situation sécuritaire est volatile », a expliqué le préfet. Elle oblige à faire usage de « beaucoup de tacts et de diplomatie » pour gérer cette crise.

L’inhumation a été rendue possible grâce aux négociations menées par « une cellule de crise, composée du sous-préfet de la localité, des leaders communautaires, le chef du bureau de la Minusca », explique le préfet.

Ces dispositions visent à « éviter l’embrasement afin que la localité ne soit pas mise à feu et à sang », précise M. Koléngo soulignant par ailleurs tout faire « pour que la coexistence pacifique soit préservée ».

C’était le 25 juin dernier lors de la cérémonie de la fête du ramadan que certains membres de la communauté musulmane ont effectué des tirs en l’air. Interpellés par ces éléments des FACA basés à Mboki, ils n’ont pas voulu entendre raison. L’un d’eux a ouvert le feu tuant deux membres forces de défense et deux civils.

Depuis le début de l’année, le nombre de soldats nationaux et internationaux tombé sur le terrain s’accroît.

La ville de Mboki, lieu de ce drame, est située à 75 kilomètres de Obo sur la route de Zémio dans le sud-est du pays.

En illustration : le Préfet du Haut Mbomou, Ghislain Dieu-Béni Koléngo