Autour de cette problématique, les autorités nationales, la société civile et les groupes armés sont en pourparler sur la médiation ce mercredi, et pour deux jours à Bangui.
Les échanges vont porter sur les approches des mécanismes pour la résolution de conflits.
Le Président de la République, Faustin Archange Touadéra, a réitéré son engagement pour la paix à travers le dialogue. « Nous sommes à un tournant décisif et les hommes politiques, députés, Centrafricains, chacun doit prendre sa part. La paix n’est pas seulement l’apanage du Président de la République, du gouvernement et autres », a-t-il déclaré.
Pour le Chef de l’Etat : « le moment est propice, il ne faut pas le laisser passer », reconnaissant qu’il y a « tous les amis de la République Centrafricaine, la communauté internationale » et que « tout le monde a le regard tourné vers nous », parlant du pays.
Faustin Archange Touadéra a estimé que la voie est ouverte : « nous devrions saisir cette opportunité et démentir ce que prédise le mal, la violence, la cruauté pour la RCA ». « J’en appelle au sens patriotique de tous les acteurs », a indiqué le Président, mentionnant être « engagé à soutenir, à faire ce qu’il faut », car « le chemin n’est pas un long cours d’eau tranquille, mais il nous faut beaucoup de courage ».
Le Chef de l’Etat est conscient aujourd’hui que la « population est dans la détresse et souvent endeuillée ».
Plainte du député de Bouar 4
Pendant que Faustin Archange Touadéra multiplie les efforts avec l’aide des partenaires au développement, deux nouveaux cas d’exactions ont été signalés dans cette circonscription électorale. Des actes violents ont été perpétrés par des hommes armés sur la population. Celle-ci a interpelé le gouvernement et la Mission des Nations Unies en Centrafrique à prendre leurs responsabilités.
« Vendredi et samedi, il y avait eu une attaque manquée près du village Bacam contre un musulman qui allait à Ngaouï. Acte que je condamne », s’est indigné Jonas Donon, le député de Bouar4. Le parlementaire a pensé que « pour l’heure, nous sommes en train de faire des efforts pour ramener la paix et il faut obligatoirement passer par la cohésion sociale. Il ne faut pas passer par des attaques pour créer des problèmes ».
Mettant en cause les éléments armés de Sidiki, Jonas Donon, a soutenu que ce sont les éléments de ce chef rebelle, se trouvant dans la commune de Niem-Yéléwa, qui ont attaqué ce musulman en plus de la prise d’otages des populations du village Bacam. « Il y a eu tortures », a-t-il relevé expliquant qu’il « faut chercher à trouver les vrais auteurs ».
Contacté par Radio Ndeke Luka, le porte parole de 3R a rejeté l’accusation portée contre son mouvement.