Tôt ce jeudi matin, les jeunes de ce secteur ont déversé les tas d’ordures non évacués devant l’école Saint Jean sur la voie principale menant du centre-ville à Bimbo. Ils ont protesté contre ces tas d’immondices non enlevés depuis six mois.
La circulation a été perturbée. Les taxis et bus qui desservent cette avenue ont été obligés de s’arrêter devant la barricade érigée par les manifestants pour faire demi-tour. Sur un carton planté sur les encrassements, ils ont écrit : « nous ne voulons plus d’ordures devant l’école Saint Jean, la santé avant tout ».
« Nous ne pouvons pas vivre à proximité de la saleté. Nous avons décidé de transposer ces ordures sur la route pour leur permettre de venir évacuer », a témoigné Dieu-Béni Kognongué. Selon lui, des stratégies ont été mise en place entre la population et la municipalité pour trouver un terrain d’entente.
Hélas ! « Nous avons fait des démarches au niveau de la mairie de Bangui pour avoir le matériel en vue d’enlever ces détritus. Jusque-là, aucun réponse favorable ».
Du coté de la municipalité du 2e arrondissement, c’est l’appel au calme. Le premier conseiller, Eddy-Marien Gana Onda, fait savoir que ces ordures vont être enlevées dans les heures qui viennent.
« Je dirais à cette jeunesse de se calmer. Au niveau de la mairie centrale, nous venons d’avoir quelques bennes. Il suffit de mettre du carburant pour organiser l’enlèvement. Il ne s’agit pas de s’énerver et de déverser les ordures sur la voie publique ».
Désaccord sur l’installation d’un bac à ordures à Gobongo
La gestion des restes pose aussi problème au niveau marché situé dans le 8e arrondissement de Bangui. Après le ramassage des détritus la semaine dernière, la mairie centrale s’est confrontée lundi dernier à la résistance des commerçants. Robou Hubert Vomitiadé, chef de bureau à la direction des grands travaux à la mairie.
« Lorsqu’on finit de ramasser les ordures, il faut remettre les bacs pour permettre aux habitants de déposer les déchets ménagers. Chaque matin, la mairie envoie les véhicules récupérés », a indiqué le chef de bureau. « Nous sommes allés restituer ces bacs vides, ils s’y sont opposés », a-t-il mentionné notifiant faire l’objet de menace de la part des commerçants de ce marché.
Pour Oumar Hilaire Mapouka, président de leur association, la mairie a « voulu déposer le bac à ordures devant le dispensaire, il y a eu soulèvement », soulignant qu’habituellement « ces dispositifs ne sont pas enlevés », créant un tas d’immondices. M. Mapouka, s’est radicalement opposé à une quelconque agression des agents municipaux en fonction.
Le président des commerçants a promis d’apporter une solution au problème dans les jours à venir en choisissant un lieu approprié pour ce bac à ordures.