L’Association politique dénommée « Le Chemin de l’Espérance », sort de sa réserve et dénonce les accusations portées par Didacien Kossimatchi, président du comité de soutien à Touadera à l’encontre du président de l’Assemblée nationale, Abdou Karim Meckassoua. Dans un document signé par Albert Boris Mbagalé, président du comité de pilotage du Chemin de l’Espérance et dont RNL a obtenu copie, ce comité de soutien à M. Meckassoua qualifie de « démesurés et d’attentatoires », les propos tenus par Didacien Kossimatchi.
« Face à cette situation jugée grave, nous réfutons toutes ses accusations de coup d’Etat non fondées qui ont entraîné la psychose parmi la population », a déclaré Albert Boris Mbagalé. Il ajoute par ailleurs que cette accusation est « imaginaire puisque orchestrée par les ennemis de la paix ». L’association « Le Chemin de l’Espérance », déplore qu’à ce jour, « rien n’est fait pour calmer les esprits troublés », interpellant ainsi le pouvoir en place à une action énergétique.
Dans le même élan, Ibrahim Zérabou, conseiller en matière de jeunesse de l’association « Le Chemin de l’Espérance » a appelé la population à la « retenue », réclamant que « toute la vérité soit rendue dans cette affaire ». Tout comme la société civile centrafricaine qui avait également dans l’une de ses déclarations souhaité que « lumière soit faite dans cette affaire de coup d’Etat ».
Lors d’un point de presse en date du 13 juillet, Didacien Kossimatchi, président du comité de soutien au président Touadéra a accusé Abdou Karim Meckassoua « d’intelligence avec certaines personnes suspectées d’organiser un coup d’Etat ». Une accusation rejetée par Albert Yaloké-Mokpème, porte-parole de la Présidence de la République même si aujourd’hui, de nombreux Centrafricains se posent la question de savoir pourquoi l’Exécutif tarde à mettre fin à ce feuilleton qui pollue l’atmosphère au niveau politique et sécuritaire.
Au mois de juin dernier, le même Didacien Kossimatchi avait déjà accusé les présidents des partis politiques Ferdinand Alexandre Nguendet (RPR), Maîtres Crépin Mboli-Goumba (PATRIE) et Nicolas Tiangaye (CRPS), d’être les auteurs intellectuels des violents combats qui ont ensanglanté la ville de Bangassou. Leurs torts, c’est d’avoir claqué la porte de la majorité présidentielle pour l’opposition démocratique.
Par le truchement de son avocat Innocent M’Poko, Me Crépin Mboli-Goumba avait porté l’affaire devant la justice pour que les responsabilités soient situées.
Depuis la prestation de serment de Faustin Archange Touadera le 30 mars 2015 comme Président de la RCA, le pays ne vibre qu’au rythme d’accusations de coup d’Etat portées à l’encontre de certaines personnalités politiques.