Une délégation gouvernementale conduite par la ministre des Affaires sociales, Virginie Baïkoua, s’est rendue ce vendredi à Zémio, cette ville du Haut Mbomou située à 1050 kilomètres de Bangui, la capitale pour « s’enquérir de la situation humanitaire et sécuritaire » et mesurer le degré « d’amélioration » en dépit des besoins énormes en assistance.
Sur le plan sécuritaire, « il y a moins de tirs, mais les belligérants sont toujours armés », a fait savoir le membre du Gouvernement. Virginie Baïkoua a souligné que « la population est encore très éprouvée après le départ des humanitaires ». La ministre Baïkoua a insisté pour que des produits pharmaceutiques soient mis en route dans un bref délai et que l’ONG Médecins Sans Frontières reprenne ses activités de soins dans la ville.
Sur le plan humanitaire, la situation n’est pas très déplorable. « J’ai trouvé une population mieux qu’il y a une semaine, le moral commence à être bon », a-t-elle mentionné. « Des initiatives locales » ont aussi été lancées pour répondre aux attentes des populations.
A Bangui, il est difficile d’expédier de l’aide pour soutenir les vulnérables. L’assistance nécessaire est restée stoquer à l’aéroport depuis une semaine. « Nous n’avons pas la possibilité d’acheminer des dons parce qu’il est question d’envoyer un cargo, or la piste n’est pas faite pour ce genre de gros porteur », a indiqué la ministre des Affaires sociales.
Les membres de la délégation ont échangé avec les autorités locales et les leaders communautaires de la ville. La présence de l’Imam Omar Kobine Layama de la plateforme religieuse et du président de la jeunesse islamique, Baga Timbé, a été d’une importance capitale pour asseoir la paix dans cette partie du pays à en croire la ministre. Une mission à Zémio est envisagée. Il vise à discuter avec les belligérants sur un cessez-le-feu permettant de rouvrir le couloir humanitaire.
Distant de 300 Kilomètres de Bangassou, Zémio a connu une détérioration des conditions humanitaires et sécuritaires depuis le 11 juillet, lorsque des hommes armés s’étaient impunément introduits dans les locaux de l’Hôpital et avaient commis de graves forfaits contre des civils.
Depuis la fin du mois de juin 2017, plus de 20 000 personnes ont été contraintes de quitter leurs domiciles suite à une série d’affrontements et de représailles entre groupes armés à Zémio.
Etaient également à Zémio, la ministre résidente du Haut Mbomou, Fernande Ndjengbot et le coordonnateur humanitaire en République Centrafricaine, Najat Rochdi.