La ville de Bozoum dans l’Ouham-Pendé pourrait échapper au contrôle du gouvernement central. Pour l’instant, indiquent certaines sources contactées par RNL, « aucune autorité locale n’est en poste à part le Secrétaire général de la Préfecture ». Conséquence directe, même les fonctionnaires ont déserté les lieux.
Gabin Serge Nakombo, préfet de l’Ouham-Pendé avance des « raisons sanitaires et sécuritaires », pour justifier les absences de la localité ajoutant « qu’ils se sont battus depuis 4 ans pour que tous les représentants de l’Etat ainsi que les différentes administrations puissent être opérationnels ».
Cette situation a aussi quelques répercussions sur les activités dans la ville. Le tribunal de grande instance n’est que son reflet d’autant plus que son président, le procureur ainsi que les greffiers sont absents de la ville depuis « au moins 6 mois », selon certaines sources. Dans cette ville abandonnée par les casques bleus, un seul élément de la gendarmerie nationale et 5 autres de la brigade de recherche essaient d’assurer un semblant de sécurité. Du côté de la police, on compte 4 policiers hommes peu armés.
Gabin Serge Nakombo justifie la réticence des fonctionnaires et agents de l’Etat à rester à Bozoum par « l’attitude quasi hostile d’une partie de la population », ce qui, selon lui, pousse à quitter la localité.
Le préfet de l’Ouham-Pendé ajoute par ailleurs que pour assurer réellement le redéploiement de l’administration, « l’Etat et la communauté internationale devraient mettre les moyens ». Mais en attendant, la population craint pour sa sécurité.