Plusieurs personnes auraient perdu la vie à Gambo dans le Mbomou à l’issue d’un violent affrontement le 3 juillet dernier entre un groupe d’auto défense et une faction ex séléka. Pour le moment, aucun bilan exact des heurts n’est encore disponible mais un calme apparent règne dans la localité.
Face à cette situation, le Député de Gambo, Michel Kpingo accuse le contingent Marocain de la Minusca d’être de connivence avec les hommes armés de l’ex Séléka qui ont contre attaqué la ville.
« A la suite de cette descente des auto-défenses à Gambo, les peuhls se sont réorganisés et avec l’appui du contingent marocain de la Minusca, ils sont revenus en force et ont commencé à abattre les gens avec les flèches », a déclaré Michel Kpingo. Ce dernier avance un bilan d’une « trentaine de morts », même si celui-ci n’est pas encore confirmé par d’autres sources.
Mis à l’index, la Minusca rejette ces accusations et appelle la population à plus de confiance. « Ces informations selon lesquelles les casques bleus seraient en train de s’en prendre aux populations sont inexactes », a déclaré son porte –parole Vladimir Monteiro indiquant « faire confiance aux forces qui continueront de protéger les populations ».
M. Monteiro précise en outre que c’est par rapport à toutes ses menaces que la Minusca a « déployé dans un premier temps les soldats marocains, ensuite les bangladais et gabonais qui sont en train de faire un travail pour que la paix revienne, que les populations leurs fassent confiance et quelles ne cèdent pas aux rumeurs ».
Mais en attendant, les populations de Gambo, selon M. Kpingo « seraient en train de faire mouvement à pied vers Bangassou afin de se mettre à l’abri ». A cet effet, l’élu de la nation appelle le gouvernement centrafricain et la Minusca à « prendre leurs responsabilités » pour « mettre fin à cette situation.