« Trois Kalachnikov, deux masses 36, un G3, trois armes de fabrication artisanale ainsi que deux chargeurs garnis », ont été saisis ce 08 août au domicile du Maire de Obo dans le Haut-Mbomou. Une opération rendue possible grâce aux révélations du fils même du Maire de cette ville interpellé la veille en possession d’un pistolet automatique.
Conduits à la brigade de gendarmerie de Obo, le fils de l’autorité municipale, selon les informations recueillies par RNL, a déclaré aux enquêteurs « qu’il n’est pas le seul à détenir les armes », citant son père qui aurait, aussi selon lui, des armes de guerre en sa possession.
Informées de cette situation, les Forces Armées Centrafricaines (FACA), ont, selon un constat de RNL, quadrillé très tôt ce 8 août le domicile du Maire et y ont effectué des fouilles pour mettre la main sur ces armes.
Interrogé par RNL, le commandant de la zone a précisé que les enquêtes vont se poursuivre pour découvrir le réseau d’approvisionnement des armes. Mais en attendant, le Maire ainsi que son fils sont actuellement en garde à vue à la brigade territoriale de Obo pour « nécessité d’enquêtes ».
La ville de Obo à l’instar d’autres localités de la République Centrafricaine fait face à la circulation d’armes de guerre de différents calibres. Localité investie depuis plusieurs années par la rébellion de la LRA, cette zone est aussi victime de la crise de 2013 qui a vu l’avènement au pouvoir de la coalition rebelle Seleka.
Le 1er avril dernier, un Groupe d’Experts des Nations-Unies a, dans un rapport rendu public, établi que malgré l’embargo sur les armes qui frappe la RCA, les groupes armés (Seleka et Antibalaka), responsables du chaos continuent de s’approvisionner en armes. La RD Congo, le Congo Brazzaville, le Soudan et le Tchad sont les pays de départ des armes de guerre à destination de la République Centrafricaine.